Les organisations estudiantines autonomes nées des dernières contestations dans les universités et les grandes écoles mènent actuellement des contacts avec des étudiants d'autres facultés pour les inciter à rejoindre leur mouvement. Ainsi, des prises de contact ont eu lieu hier, entre les représentants des étudiants en pharmacie et certaines coordinations nationales des étudiants en vue de mener des actions communes d'autant que leurs revendications convergent dans le même sens. «Cette réunion est une prise de contact avec les différents acteurs de la grève à Alger. Nous allons ouvrir notre coordination à d'autres filières et d'autres coordinations de protestataires afin de conjuguer nos efforts et coordonner nos actions », a précisé hier Rachid Chouitem, délégué et porte-parole de la Coordination nationale des étudiants en pharmacie (CNEP). Cette dernière réunie jeudi en assemblée générale après l'interdiction la veille, de la deuxième tentative de sit-in devant la présidence de la République, a, par ailleurs, décidé de participer à la conférence nationale des doyens des facultés de médecine qui se tiendra demain à Alger. En effet, des représentants des étudiants des facultés de pharmacie, chirurgie dentaire et de médecine ont été invités par le ministère de l'Enseignement supérieur à participer les 17 et 18 avril à des ateliers de travail pour soulever leurs problèmes et formuler leurs revendications. En grève depuis près d'un mois, les étudiants en chirurgie dentaire et en pharmacie revendiquent l'obtention du diplôme d'Etat de docteur dans leur spécialité. Ils revendiquent en outre d'être recrutés directement à la catégorie 16 tout comme ils exigent une formation de qualité. Autre revendication : des clarifications par rapport à leur double tutelle. En effet, ces étudiants sont parfois ballottés entre le ministère de l'Enseignement supérieur et celui de la Santé quand il s'agit de soumettre leurs doléances.