Le haïk, cette pièce de tissu que les femmes du Maghreb, Algérie, Tunisie et Maroc ont porté au cours de siècles, a connu également sa période de gloire dans les villes du royaume chérifien. Toutes les femmes, les citadines s'enveloppaient de cet ample morceau en textile. Il pouvait être réalisé en lainage fin et grenu, haïk mharbel, ou bien en laine et en soie, haïk chaâra et d'un métrage identique : 5 m sur 1,60 m. Le haïk des citadines était de couleur blanche, parfois rayé d'un liséré bleu ou rouge. A Taroudant région située dans le sud-ouest marocain dans la plaine du Souss, les femmes se voilent en noir ou «tamelhaft» réalisée en cotonnade. S'agissant de ce qui est devenu l'habit traditionnel des femmes marocaines, el djellaba, il faut savoir qu'elle a été inspirée de la djellaba masculine. Un vêtement pratique au cours de déplacements et des voyages. Depuis, elle est devenue incontournable dans la vie des femmes marocaines et est coupée dans des tissus recherchés et de teinte de plus en plus raffinée. Outre le haïk blanc aujourd'hui délaissé, les citadines continuent de préférer le caftan. Qu'il soit en velours, en soie, en brocart ou en lourds satins, le caftan s'associe à la «dfina», vêtement en mousseline dont les couleurs ont des déterminants poétiques. On peut se vêtir de coloris «chems el aachya» , soleil couchant , «Qemra» , argenté» lune, «Zbib» , «hadjret edem» , rouge sang … Autres accessoires indispensables autrefois, «Rijline seroual» ou jambières pour cacher au regard masculin, cette partie du corps des femmes. «Rijline seroual» en cotonnade ou de soie étaient serrées au genou pour s'abaisser en plis sur les chevilles afin de ne rien laisser transparaître.