«Les hommes d'affaires autrichiens ont une vive intention de venir investir en Algérie ». C'est ce qu'a déclaré, jeudi à Alger, l'ambassadrice d'Autriche en Algérie, Mme Aloisia Wörgetter. La diplomate a invité, à cet effet et à titre amical, deux responsables algérien, l'un de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB) et l'autre du ministère des Finances. Au cours de cette rencontre avec une dizaine d'hommes d'affaire autrichiens, ces deux responsables algériens ont expliqué et vulgarisé les nouvelles dispositions fiscales de la loi de finances pour 2011 et celles de la loi de finances complémentaire pour 2010. Ils ont évoqué les mesures d'allègement fiscal et ce qu'elles peuvent apporter pour l'économie nationale et les différentes activités qui seront exonérées de l'impôt sur le revenu global (IRG) et l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS). Ils ont également développé les mesures relatives à la lutte contre la fraude fiscale. Les Autrichiens ont trouvé que les mesures répondent aux normes internationales de tous les pays producteurs de pétrole. Les investisseurs autrichiens en Algérie qui interviennent, notamment dans les domaines de la pharmaceutique, des chemins de fer, de l'assainissement de l'eau et dans la construction ont fait remarquer qu'il y a un déficit de communication. Cependant, il importe de souligner qu'il existe un potentiel de coopération entre les deux pays dans l'environnement, l'agriculture et la fabrication de machines et qui devrait se développer dans les années à venir. Ceux qui sont informés des détails des lois déplorent l'instabilité des textes. « Investir en Algérie est une sorte de risque à prendre ». Interrogée en marge de cette rencontre sur le volume des échanges commerciaux, Mme Aloisia Wörgetter a indiqué qu'il a atteint, en 2010, 230 millions d'euros. Auparavant, a-t-elle indiqué, « le volume se situait entre 350 et 400 millions d'euros, selon les prix du pétrole et selon la demande de pétrole en Autriche ». Et de préciser qu'« en 2009, il y avait une baisse considérable à cause des prix bas et une demande faible en raison de la crise mondiale ». Par rapport aux exportations de l'Algérie vers l'Autriche, notamment les hydrocarbures, elle sont à hauteur de 97%, a-t-elle indiqué. Et dans le sens inverse, l'ambassadrice a indiqué que les importations de l'Algérie en provenance d'Autriche concernent surtout des machines dans le secteur de la construction, pour la transformation du plastique, pour l'industrie alimentaire, des équipements pour le secteur de l'eau, des produits pharmaceutiques, du bois, du papier, des génisses. Pour l'un des hommes d'affaires autrichien, spécialiste dans les téléphériques, « l'intérêt de l'Autriche n'est pas seulement d'exporter mais aussi de chercher des partenariats et de favoriser un transfert technologique vers l'Algérie ». Il a également souligné que des entreprises autrichiennes présentes en Algérie sont prêtes à tisser des relations de partenariat avec leurs homologues algériennes.