Une journée scientifique sur le diagnostic des Lymphomes non Hodgkiniens, s'est tenue, hier à Sidi Fredj au profit des médecins généralistes. Objectif : sensibiliser et former les participants sur les méfaits des Lymphomes. Selon le docteur N. Boudjerra, coordinatrice nationale du Groupe d'Etude Algérien des Lymphomes (GEAL) et hématologue au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) du CHU Mustapha Pacha, sur 1420 patients examinés 355 cas souffrant de Lymphomes ont été diagnostiqués durant la période s'étalant de 2006 à 2009. Selon elle, une étude réalisée en Algérie a fait ressortir 1773 cas entre la décennie 1993 à 2002 à raison de 177 cas par an dont la moyenne d'âge se situe entre 37 ans et 60 ans. Sur les 1723 dossiers étudiés, il s'est avéré que 1011 patients sont de sexe masculin. Les chiffres avancés par le docteur Boudjerra, indiquent que la maladie est prédominante chez les hommes avec 20% chez les agriculteurs (Fellahs) et 13% chez les commerçants. Concernant la prise en charge, elle affirme que l'Algérie a enregistré en 2004 un retard à cause des difficultés de diagnostic, la non-utilisation de la classification de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le manque d'exploitation avant la mise au traitement. Ce-ci, dira-t-elle, a induit à la mise en place d'une équipe pluridisciplinaire en 2005 pour étudier les facteurs pronostics et évaluer les protocoles thérapeutiques des Lymphomes. Cette action sera suivie par la création en 2006 du Groupe d'Etude Algérien des Lymphomes (GEAL) pour prendre en charge le suivi à l'échelle régionale et nationale. Intervenant à l'occasion de cette rencontre, le docteur Tibourtine, présidente de l'association d'Aide aux cancéreux régions Sud, a expliqué que le lymphome est une forme de cancer qui peut survenir à tout âge et dont le diagnostic est pris en charge par les hématologues. Un diagnostic suffisamment précoce doit se faire par un médecin généraliste pour permettre un traitement efficace. Selon le Dr Tibourtine, le cancer du sein constitue également une urgence particulièrement chez la population vivant au Sud dont la plupart n'a accès aux soins qu'au stade final de la maladie. Dans ce contexte, une branche formation a été développée en collaboration avec le service de sénologie et celui de radiologie du CPMC en faveur des médecins généralistes. Le but étant d'accoutumer les généralistes aux techniques de dépistage du cancer du sein à travers la manipulation des mammographies et du scanner.