Après avoir protester pendant deux mois devant les sièges de leurs wilayas, les anciens rappelés de l'Armée Nationale Populaire (ANP), qui ont participé à la lutte antiterroriste durant les années 90 ont observé, hier, un rassemblement à Alger sous le pont de Tafourah. Ils affirment qu'ils ont également adressé, au début du mois en cours, des correspondances à la présidence de la république, au chef de gouvernement et aux ministères de la Défense et de l'Intérieur. «Nous avons été sélectionnés suite à des enquêtes. Nous étions plus de 60 000 à avoir accompli le devoir. Parmi nous, il y a des blessés, des malades chroniques et certains ont payé un lourd tribut contre le terrorisme», a déclaré un participant qui souligne que cette catégorie d'algérien «propres» attend d'être reconsidérés depuis 16 ans, mais n'a obtenu que des promesses. «Nous avons alors décidé d'investir la rue pour se faire entendre», a-t-il ajouté. La principale revendication des rappelés de l'ANP est la reconnaissance. Ils veulent aussi être autorisés à créer une organisation qui les rassemble. Ils revendiquent notamment de bénéficier des dispositifs de la loi de la réconciliation nationale, un salaire pour avoir travaillé sur le terrain, la régularisation vis-à-vis de la sécurité sociale durant les 15 précédentes années, la prise en charge dans les hôpitaux militaires et la priorité dans l'octroi de logements et l'emploi. A propos de ce dernier point, des militaires rappelés ont a affirmé n'avoir pas pu regagner leurs postes d'emploi conformément à la loi pour abus de l'administration.