Photo : Fouad S. L'ex-chef du gouvernement, ancien candidat aux élections présidentielles de 1999 et de 2004 a été, hier, l'hôte de Abdelkader Bensaleh, président du Conseil de la nation, en charge de mener les consultations autour des réformes politiques préconisées par le président de la République. Au terme de son entrevue qui a duré moins d'une heure de temps, Ghozali s'arrête devant la presse, pour justifier de prime abord son acceptation à l'invitation de Bensaleh, en disant qu'il a agit par réciprocité et par courtoisie, car «il y va de l'avenir du pays ». « La courtoisie n'empêche pas la sincérité, car il s'agit de l'avenir du pays qu'il faut appréhender en tenant compte d'une analyse et d'un diagnostic objectifs de la situation actuelle et des défis auxquels l'Algérie doit faire face», laisse-t-il entendre en sa qualité de personnalité nationale. L'ex-chef du gouvernement défend sa vision en étant convaincu que «le changement ne passe pas uniquement par l'amendement des textes de loi, notamment la loi fondamentale du pays, d'autant plus, souligne-t-il «que ces lois ne sont guère respectées, dans leur contenu, depuis des décennies». Ghozali interpelle dans sa courte intervention devant les journalistes ce qu'il appellera «pouvoir apparent» et «pouvoir caché», pour engager de véritables réformes, à condition qu'elles se fassent sur fond de «franchise et de sincérité». «A mesure que l'on s'éloigne du fond du sujet ainsi que des défis à relever et des préoccupations du peuple, on se rapproche du choc qui risque de se produire dans le pays», a-t-il signifié à cet effet. N'empêche, l'ex-PDG de Sonatrach, a salué à l'occasion M. Bensalah et ses collaborateurs pour l'invitation «fraternelle» qu'ils lui ont adressée, en insistant, sur la nécessité de prendre en charge toutes les «préoccupations des Algériens, sans distinction aucune». Considérant que ces consultations relevaient d'une attitude «civilisationnelle fondée sur la concertation», il a indiqué que le contenu des sujets qu'il a abordés avec les membres de l'instance, étaient inspirés des thèmes et des idées qu'il développe généralement dans ses déclarations depuis une vingtaine d'années. M. Ghozali a précisé qu'il les transmettrait «par écrit et à qui de droit». Pour information, l'hôte du jour de l'instance de consultations dirige depuis une dizaine d'années le Front Démocratique (FD), un parti politique non agréé.