Mettre fin à la «culture de l'impunité» qui «prévaut dans la région depuis trop longtemps». Richard Goldstone, le juge qui a présidé pendant six mois la mission d'enquête des Nations unies sur «Plomb durci», l'offensive israélienne à Ghaza entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009, qui a fait 1400 morts du côté palestinien et 9 dans les rangs israéliens, recommande une saisine de la Cour pénale internationale pour «crimes de guerre» et «possibles crimes contre l'humanité» si le gouvernement israélien ne réalise pas «d'ici six mois des enquêtes de bonne foi et conformément aux normes internationales sur les faits allégués». Cette saisine, explique le juriste sud-africain au Conseil des droits de l'homme qui s'est réuni hier à Genève, contribuerait à mettre fin à la «culture de l'impunité» qui « prévaut dans la région depuis trop longtemps». Selon Richard Goldstone, « l'impunité pour crimes de guerre et de possibles crimes contre l'humanité a atteint un point critique» et «l'absence actuelle de justice mine tout espoir de processus de paix et renforce un environnement qui favorise la violence ». Le Mouvement des non-alignés, le Groupe africain, l'Organisation de la Conférence islamique, le Groupe arabe et Amnesty International, qui rappelle dans un communiqué que les conclusions du rapport Goldstone «concordent» avec les siennes, fruit d'une «enquête de terrain» sur ce conflit de 22 jours, ont repris à leur compte la recommandation qui a été combattue par Michael Posner, le secrétaire d'Etat adjoint américain pour les droits de l'homme sous prétexte que le juge a mis «sur le même plan moral, Israël, un Etat démocratique qui a le droit de se défendre, et Hamas, qui a répondu au retrait d'Israël de Gaza en terrorisant les civils dans le sud d'Israël ».