Photo : Makine F. Les prix de l'huile et du sucre ne changeront pas. La loi de finances complémentaire (LFC) 2011 appose des mesures qui ont pour finalité de continuer la politique de l'Etat en matière de maintien des subventions sur ces deux produits. Les prix de l'huile et du sucre ne changeront pas. La loi de finances complémentaire (LFC) 2011 appose des mesures qui ont pour finalité de continuer la politique de l'Etat en matière de maintien des subventions sur ces deux produits. C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre des Finances, Karim Djoudi, en marge de ses réponses consacrées aux députés au projet de loi de finances complémentaire 2011. A l'adresse des opérateurs économiques, il estime qu'ils devraien répercuter les avantages et facilitations prévus dans le cadre de la LFC par un retour d'investissements en créant de la richesse et de l'emploi. «Des avantages fiscaux et des soutiens ont été accordés en termes d'accès au foncier et à la commande publique. Il faut maintenant que l'économie fasse un retour sur ces avantages au profit du budget national en créant de la richesse et de l'emploi, mais aussi en distribuant des revenus». A propos des disponibilités du Fonds de régulation des recettes (FRR), qui est de plus de 4.840 milliards de dinars à fin 2010, le ministre a indiqué que cela permettra de sécuriser les dépenses publiques sur les quatre prochaines annéesi. Cette disponibilité constitue «un matelas de l'épargne publique, qui permettra de couvrir plus de 36 mois d'importations de biens et services mais aussi de sécuriser les dépenses et investissements publics jusqu'à 2014». C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre des Finances, Karim Djoudi, en marge de ses réponses consacrées aux députés au projet de loi de finances complémentaire 2011. Le ministre a affirmé qu'« à partir de du mois d'août, il y aura un nouveau mécanisme qui va permettre à l'Etat de garder les mêmes prix pour l'huile et le sucre, soit 600 DA/ 5 l de l'huile de table et 90 DA /le kg de sucre ». A partir du 31 août donc, le gouvernement va mettre en place «un dispositif de soutien automatique». «Lorsque les prix des intrants des matières premières importées dépassent un certain seuil, il y a un phénomène de compensation automatique qui est mis en place. Il s'opère dans un premier temps par l'abandon de droit de douane et de la TVA. Par la suite, il y aura une compensation financière pour stabiliser les prix à partir du mois d'août», a expliqué M. Djoudi. Evoquant les soutiens aux prix des autres produits de large consommation, le ministre a signalé que sur le blé tendre, le blé dur et le lait en poudre, la loi de finances complémentaire a prévu 277 milliards de dinars. « Nous avons augmenté de près de 170 milliards l'enveloppe », précise-t-il, justifiant cette augmentation par le fait que les prix sur le marché international sont en train de s'emballer. Une situation «qui va durer dans le temps», mais aussi par la nécessité de constituer un stock de sécurité. A propos des remarques des députés, M. Djoudi a indiqué qu'il y a un sentiment global de satisfaction des propositions qui sont la traduction du Conseil des ministres et la traduction de la tripartite. «Je ne pense pas qu'il y aurait de grands changements si ce n'est pas des aménagements à la marge», a indiqué le ministre et d'ajouter : «Fondamentalement, il ne devrait pas y avoir de grands changements. J'attends de découvrir les propositions d'amendements». Pour ce qui est des opérateurs économiques, ils devraient, selon le ministre, répercuter les avantages et facilitations prévus dans le cadre de la LFC par un retour d'investissements en créant de la richesse et de l'emploi. «Des avantages fiscaux et des soutiens ont été accordés en termes d'accès au foncier et à la commande publique. Il faut maintenant que l'économie fasse un retour sur ces avantages au profit du budget national en créant de la richesse et de l'emploi, mais aussi en distribuant des revenus», a-t-il déclaré. En s'adressant à ces derniers, le ministre a déclaré qu'«il faut maintenant qu'ils (...) fassent l'effort de créer de l'investissement et de l'emploi, de payer les impôts et d'accompagner le financement du développement économique de l'Algérie». Interrogé sur la pertinence des mesures décidées pour relancer la machine de production nationale, le ministre des Finances répond que son sentiment est qu' «il ne s'agit pas de relancer, mais de conforter la croissance de l'outil de production nationale», indiquant qu'entre 1999 et 2010, il y a eu une inversion de la structure de la production nationale. En 1999, les hydrocarbures représentaient 70% du produit intérieur brut (PIB). Aujourd'hui, 70% de la richesse sont créés par la production hors hydrocarbures.