Tout est éphémère. Sentiments. Position sociale. Passage sur terre de l'être humain. L'éternité est ailleurs, vieille philosophie remontant à la nuit des temps. « Voilà peut-être ce qu'il faut accepter : on ne fait que passer. Et quand bien même l'amour, le combat, la souffrance à en devenir fou… Tout est éphémère. Sentiments. Position sociale. Passage sur terre de l'être humain. L'éternité est ailleurs, vieille philosophie remontant à la nuit des temps. « Voilà peut-être ce qu'il faut accepter : on ne fait que passer. Et quand bien même l'amour, le combat, la souffrance à en devenir fou… Tout ça un jour il ne reste rien » ce sont les mots de Vincent qui a essuyé les revers de la vie par un divorce d'avec la femme aimée et la disparition de sa fille unique sera confronté à une sorte de résurrection alors qu'il ne l'attendait pas. «Puisque rien ne dure», un roman écrit en trois parties où les protagonistes, mari et femme, un père et une mère qui après dix années de bonheur assistent à la mort lente de leur union. Vincent, alors qu'il vit avec une autre femme, qui essaie d'oublier le passé sans en être convaincu voit le passé ressurgir dans son existence. Geneviève, la mère de leur enfant, l'appelle à son chevet. Gravement malade, elle le sollicite avant de mourir. Vincent est rappelé à la réalité. Une réalité amère et douce à la fois. Dans la voiture qui l'emmène vers sa première compagne, il a peur de cette ultime rencontre avec Geneviève et avec la mort, surtout. Réminiscences, souvenirs, moments d'intense bonheur resurgissent sur cette route qui le rapproche des instants fatidiques et de la séparation, alors qu'il se bat intérieurement contre le retour inopiné des jours heureux et malheureux. Et la mort sans sépulture de Clara. C'est au tour de Geneviève qui entre en scène dans la deuxième partie du roman. Elle tient un journal pour extérioriser son deuil après le kidnapping de sa fille. Des confessions s'étendant sur trois mois. Des semaines où la jeune femme passe en revue sa douleur à fleur de peau, à fleur d'âme, à fond la blessure, alors que ses épreuves s'allègent. La force des mots couchés sur un cahier l'empêchent de voir son cœur s'arrêter de battre «Si je m'arrête d'écrire, je crois que je mourrais. Seuls les mots me maintiennent en vie. » Sur un cahier, ils l'empêchent de voir son cœur s'arrêter de battre mais n'empêchent pas une maladie incurable de la miner. Le troisième chapitre, enfin, c'est la réunion de deux êtres qui n'ont pas cessé de s'aimer. Clara est là également. Ils forment cette famille unie et aimante. Ce sont des retrouvailles, une confrontation pour transcender la douleur et le deuil. Pour s'aimer un peu, beaucoup, avant le dernier souffle de Geneviève. Un récit poignant. Triste. Intime. Jusqu'à croit-on entendre le souffle des deux personnages et l'âme de Geneviève monter au ciel. Leïla Nekachtali.