Les Espagnols se tournent vers le marché algérien pour s'approvisionner en produits agricoles. C'est une entreprise espagnole ARPEVE IMEX, qui a exprimé, tout récemment son souhait d'importer de notre pays une quantité de produits agricoles, notamment les oignons blancs, la pomme de terre et les dattes. Des produits qui pèsent dans la balance des exportations hors hydrocarbures de notre pays et que plusieurs opérateurs ont déjà, malgré les obstacles liés à la logistique, pu placer sur le marché européen ces derniers années, un marché strict et exigeant à tout point de vue, notamment pour les normes sanitaires. Il est vrai que depuis l'accord d'association liant l'Algérie à l'Europe, une nouvelle opportunité s'offre à plusieurs opérateurs de trading de placer les produits du terroir et les produits de la pêche. L'Europe, à elle seule absorbe depuis quelques années entre 55 et 60 % de ces exportations, essentiellement, l'Espagne, l'Italie, la France, la Belgique….Avec l'arrivée de nouveaux producteurs et exportateurs potentiels de produits frais et surtout bio, à El Oued, Biskra et Ghardaïa, très demandés à l'étranger, l'activité est devenue plus intéressante à tel point qu'un consortium a pu être créé entre Algériens et Français, plus exactement la Sea Invest dans le but de «faciliter la promotion des exportations de produits agricoles sur le marché européen». Les exportations algériennes de produits agricoles sont un créneau qu'il faut explorer à fond. Leur volume ne dépasse pas certes, les 50 à 60 millions de tonnes, soit un chiffre d'affaires de l'ordre de 40-45 millions de dollars, mais la demande des Espagnols confirme en tout cas, les prévisions d'une étude de la commission européenne sur l'évolution générale du commerce agricole et des prix, et la tendance de ce marché à se diriger droit, relève-t-elle, vers «plus de consommation de légumes, de fruits de produits laitiers dans les dix prochaines années.» En attendant, ces exportations risquent de souffrir des aléas de la nature et des contraintes techniques et administratives qui se dressent devant le parcours des opérateurs. Lors du dernier salon destiné à la promotion des exportations hors hydrocarbures, le ministre du Commerce a fait part du lancement prochain d'une série de mesures visant à aider les entreprises nationales à exporter leurs produits. Elles seront, assure le ministre «applicables à compter du 2e semestre de l'année en cours» et devront alléger sensiblement l'opération. Ces mesures concernent «les crédits à taux bonifiés pour l'exportation, l'appui aux assurances, le guichet unique, le soutien à la chaîne logistique, la mise en oeuvre de couloirs verts au niveau des ports et aéroports pour faciliter l'exportation, le financement des études de marchés extérieurs…