Les résidents de la cité Sonelgaz de Ben Aknoun ne décolèrent pas. Hier, ils ont tenu un sit-in devant la direction générale du groupe. Un seul mot d'ordre : réclamer la cession des logements au profit des occupants. Les protestataires n'arrivent toujours pas à comprendre le revirement de leur société quant à la régularisation de leur situation. Les protestataires ne veulent point entendre parler de logement de fonction, argument avancé jusque-là par la direction pour les faire déloger. Pour eux, ces logements ont été, bel et bien, affectés aux travailleurs de Sonelgaz selon des critères sociaux. De ce fait, expliquera le président de l'association des résidents de la cité Sonelgaz de Ben Aknoun (ARC), Rachid Cheniti, ils ne « sont pas considérés comme des logements de fonction ». Partant de ce constat, le président de l'ARC rejette l'argument de la direction qui va, selon lui, à « contresens des règlements et des engagements pris initialement par l'entreprise ». Le rassemblement d'aujourd'hui se veut, dit-il, une « énième » action pour ramener la direction à prendre en charge notre revendication par un règlement définitif de notre cas. Sauf que « notre rencontre avec le PDG n'a pas duré », a-t-il regretté. M. Cheniti affirme : «Nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout de notre combat», d'autant que «le 29 juin, le PDG de Sonelgaz nous a rassurés que la société n'avait pas l'intention de faire marche arrière pour mener à terme le processus de concession au profit des locataires». La direction de Sonelgaz pour sa part soutient dans un communiqué qu'elle a envisagé de 2004 à 2003, la cession de son parc immobilier situé hors des enceintes d'exploitation au profit des résidents justifiants d'un titre régulier d'occupation. L'autre disposition prise par le groupe en est celle de donner aux occupants la possibilité de jouir de l'occupation des logements par le biais de contrat de location avec Sopieg (Société du patrimoine immobilier des industries électronique et gazières). Là encore, Rachid Cheniti refuse cette formule qui signifie pour lui, le début d'expulsion. Les locataires envisagent de tenir à l'avenir d'autres actions de protestation. Ils menacent carrément de sortir dans la rue si leur doléance n'est pas prise en charge par la direction. Mais avant, la voie de la sagesse serait privilégiée. «Nous sommes des adeptes du dialogue», assurent-ils.