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Constantine-Chalets Sotraco : La fin d'un calvaire qui dure depuis 32 ans
Publié dans Horizons le 06 - 07 - 2011

Photo : Makine F. Les 300 familles de la cité Sotraco relevant du secteur urbain Boudraâ Salah, vont bientôt quitter leurs taudis surpeuplés après que les autorités locales eurent décidé d'approuver et de signer les accords dits «contrats programmes» avec les représentants des comités de quartier des 63 sites de bidonvilles.
Ainsi, les habitants des chalets de Sotraco et de la cité El Guammas sont concernés par cette vaste opération. Officiellement, la cité des ponts compte environ 5.700 chalets en plus des 10.000 bidonvilles. Un budget de 5.700 milliards de centimes a été dégagé et la priorité est donnée aux habitations de Sotraco puisque des vies humaines sont en danger, comme l'a signalé le wali M. Bedoui. Un soulagement pour ces riverains qui vivent un calvaire depuis des années et qui n'ont pas manqué de lancer à plusieurs reprises des SOS en vue d'alerter les pouvoirs publics quant à leurs conditions de vie pénibles. C'est lors d'une cérémonie initiée par le wali et à laquelle ont pris part des associations et des représentants des comités de quartier qu'une convention a été signée entre les deux parties, après recensement du nombre des habitations. C'est donc une première phase.
«Aujourd'hui, nous sommes heureux car nous allons quitter ces lieux après 32 ans. Les autorités ont enfin pris conscience du danger qui nous guette depuis des années», nous a confié Mohamed, porte-parole d'un comité de quartier. Comme lui, ils sont des dizaines d'habitants qui vont être délogés pour des appartements neufs, d'autres par contre sont moins optimistes tant qu'ils n'ont pas encore reçu les clés de leurs nouvelles maisons. Pour comprendre la détresse et les conditions de vie de ces citoyens, nous nous sommes rendus sur place, dans cette sinistre cité Sotraco quelques heures seulement après la signature des contrats programmes. Force est de constater que malgré la canicule, un grand nombre d'habitants est dehors, sous un soleil de plomb ; femmes, hommes, vieillards et enfants entouraient leurs représentants pour connaître les moindres détails de l'opération.
Des femmes saluèrent la bonne nouvelle par des youyous, de la musique, tandis que certains pères de familles débattaient encore les conditions du contrat avec les représentants du quartier. «Il faut que nous ayons des garanties même si nos noms figurent sur les listes des concernés par l'opération de déménagement ; nous ne voulons surtout pas passer un autre été ici dans ces chalets. J'ai une fille de 25 ans et une autre de 16 ans qui sont nées dans cette maison et qui souffrent d'allergies et de plusieurs maladies, il faut que tout cela cesse au plus vite», nous a confié Rabah. Ce dernier nous invite à visiter sa demeure. «Certes, avoue-t-il, la maison est mieux entretenue que d'autres, car ayant subi quelques travaux et des modifications à l'intérieur», mais Rabah nous déclare qu'il ne peut rien faire contre certains matériaux de son chalet dont l'amiante : «Désamianter toute la maison coûte une petite fortune. Depuis que j'ai entendu parler des maladies que causent ses fibres, je me suis dit qu'il faudrait, ou bien déménager ou bien démolir le chalet et construire une maison en dur, mais je n'ai pas les moyens pour le faire. Il n'y pas seulement l'amiante qui pose problème, tout le quartier est menacé par les glissements de terrain de la partie supérieure jusqu'à la vallée se trouvant en contrebas de la cité, ce qui provoque des fissurations importantes sur les murs et les toitures». Autre problème soulevé par cet habitant : le réseau d'assainissement défectueux depuis des années, ce qui nuit encore plus à la santé des riverains. «Les rats et les moustiques envahissent nos maisons toute l'année, en plus de l'amiante, de la chaleur, du manque d'eau, les odeurs des égouts, vous imaginez bien qu'aucun être humain ne peut accepter de vivre dans de telles conditions. Je vous jure que j'ai des cousins qui habitent dans un bidonville pas loin d'ici et quand ils viennent chez moi, ils déplorent nos conditions de vie».
Les habitants n'espèrent qu'une seule chose : partir le plus vite possible et le plus loin de ces chalets. Pour la petite histoire, il faut savoir que la cité Sotraco a été construite en 1979 afin de «dépanner» les familles sinistrées de la vieille ville Souika en attendant leur relogement, pour une période transition qui ne devait pas excéder les cinq ans. Il y a quelques années, une première opération de relogement a été déclenchée au profit d'une dizaine de familles délogées à Didouche Mourad, Sarkina et la nouvelle ville Ali Mendjeli. Cette opération qui concerne l'ensemble des chalets et qui a pris un retard considérable est qualifiée d'injuste par les 300 familles qui y demeurent.


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