Photo : Fouad S. Dix jours avant le Ramadhan, les magasins commencent déjà à exposer les habits…de l'Aïd. Ils répondent ainsi à une demande des clients désireux de se procurer les vêtements à l'avance pour éviter les bousculades de dernière minute. Au magasin Espereno au niveau de la rue Larbi Ben M'Hidi, à Alger centre, c'est une occasion inespérée pour vendre. Le caissier explique qu'un Aïd coïncidant avec la rentrée scolaire, beaucoup de parents saignés durant le Ramadhan, ne seront pas en mesure de satisfaire leurs enfants. « Les deux mois de ramadhan précédents, c'était mort. Nous ne vendions que les tabliers et les sacs à dos », confie-t-il. « Cette année, nous présentons la collection de l'Aïd depuis 10 jours à des prix moins élevés que l'année précédente », annonce-t-il. Selon lui, les prix ont baissé de 20 à 35%. Par exemple, «l'ensemble pour garçon qui se vendait à 5 000 dinars est proposé à 3 500 dinars», affirme-t-il. Dans la même rue, les parents, accompagnés de leurs enfants, se bousculent au magasin pour enfants Aux merveilles d'Alger . « Ici, les prix sont abordables. Je peux me procurer une belle tenue pour ma fille à 2 600 dinars», indique Nora, une fonctionnaire qui se dit étonnée de voir les commerçants informels proposer des ensembles pour l'Aïd à 4 000 et 5 000 dinars. «J'espérais trouver mes comptes chez eux. Mais ça n'a pas été le cas malheureusement. S'ils proposent une robe à 1000 ou à 1 600 dinars, c'est que la qualité est médiocre. Je ne ferai pas porter ça à ma fille. Déjà, je ne lui achèterai qu'une tenue pour les jours de l'Aïd et la rentrée scolaire. Je ne veux pas la pénaliser deux fois», se désole-t-elle. «Ce qui est sûr, c'est que durant l'été, nous avons l'embarras du choix. Il y a pour tous les goûts et toutes les bourses», se console une autre cliente du magasin des Merveilles d'Alger. Un autre magasin, la Planète des enfants, se trouvant aux arcades de la rue Zighout Youcef, tente également de satisfaire ses clients. «J'essaye de présenter des vêtement de bonne qualité à des prix raisonnables. Si je constate que le produit est cher chez le marchand de gros, je ne me fais pas la peine de le proposer», indique le propriétaire. La même volonté est enregistrée chez Yatoo qui a ouvert un second magasin de vêtements pour enfants et un troisième pour hommes au niveau de la rue Abane Ramdane. «Chez Yatoo, les prix sont assez élevés. C'est le prix de la qualité et de la diversité qu'il présente», affirme Houria qui cherchait une tenue d'Aïd pour son petit Farès. A quelques encablures de là, les gens se bousculent au Printemps. Dans ce magasin, les chefs de famille trouvent leurs comptes. La facture pour habiller un enfant ne dépasse généralement pas les 2 000 dinars. Ainsi, ils économisent pour acheter les chaussures qu'ils laissent généralement aux derniers jours. «Les pieds des enfants grandissent si vite», dit Nadia en plaisantant.