En définitive, il est noté la disponibilité de toute la gamme des produits couvrant la pathologie d'urgence, les pathologies chroniques, les pathologies réputées de saison… Le ministère de la Santé a démenti l'existence d'une pénurie de médicaments. Son premier responsable, Djamel Ould Abbès a organisé, hier, une conférence de presse, pour, entre autres, infirmer ce que rapporte depuis plusieurs jours la presse nationale sur un manque de médicaments et confirmer la disponibilité de ces produits à fin juillet 2011. Le seul problème réside, selon le ministre dans la mauvaise distribution. En présence des producteurs de médicaments ainsi que des différents syndicats du secteur, Abdellah Bouchenak Khelladi, SG du ministère a, d'emblée, indiqué que «les produits identifiés comme connaissant une baisse des stocks existent en Dénomination commune internationale (DCI) sous d'autres noms de marque». Il explique que la grande majorité des malades «exigent» le produit qu'ils ont l'habitude de prendre et pas son remplaçant. Concernant les stocks, le SG a signalé que pour la majorité de ces médicaments, les stocks ont été reconstitués ou sont en instance de reconstitution, soit par la fabrication locale soit par l'importation. M. Bouchenak a précisé que certains médicaments qui se font rares, ces jours-ci, sur le marché sont en fait au stade du contrôle au niveau du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques. Concernant la production de ces produits, le SG a précisé que 66 opérateurs ont obtenu les programmes d'importation des matières et articles de conditionnement destinés à la fabrication des médicaments. A propos de l'activité de conditionnement, M. Bouchenak a indiqué que sur 38 demandes de prorogation d'activité de conditionnement pour l'année 2011, 28 opérateurs ont obtenu exceptionnellement l'aval de la tutelle suite à leurs engagements de passer à la fabrication des produits qu'ils conditionnent. Concernant l'importation des médicament en l'état (produits finis), le représentant du ministère a indiqué que 54 importateurs ont déposé leurs demandes de programmes provisionnels pour 2011. Il affirme que seulement 7 n'ont pas répondu à l'obligation d'investissement et leurs programmes sont assurés par d'autres opérateurs. De son côté, Djamel Ould Abbas a précisé que la rareté des produits est due à la défaillance au niveau de sa distribution. Afin de chercher une issue à ce problème récurrent, il a annoncé la tenue, au cours de la semaine prochaine, d'une rencontre rassemblant le ministère de tutelle, les producteurs de médicaments et les syndicats. Le ministre a rappelé qu'une enveloppe de 1, 640 milliard d'euros est destinée à l'importation de médicaments. «J'ai signé les programmes d'importation et des sommes importantes ont été débloquées à cet effet», observe-t-il avant de rappeler que les importateurs, qui ne s'astreindront pas à ce programme seront pénalisés. Toujours à propos de l'importation des médicaments, le ministre avoué que «certaines choses ne tournent pas au rond» comme par exemple la location des diplômes de pharmacie par les importateurs et les grossistes ainsi que les déclarations des produits importés. «A partir de 2012, le ministère de la Santé va engager des équipes formées qui seront opérationnelles au niveau des Douanes pour qu'il y ait un contrôle rigoureux sur le marché et sur sa régulation», a-t-il précisé. Djamel Ould Abbas, a par ailleurs exhorté les représentants des différentes marques de médicaments, ainsi que les fabricants d'équipements médicaux à venir investir en Algérie, en leur rappelant les mesures «incitatives», prises par les autorités algériennes, en leur faveur.