Le candidat Bouteflika était hier à Tiaret et à Tissemsilt où la population des deux villes l'a accueilli avec ferveur et allégresse. Ses portraits sont visibles partout. Au vu de l'engouement qu'il suscite, il est difficile de prévoir une autre issue que sa victoire le 9 avril prochain. Il se trouve presque en terrain conquis dans cette région où il fut, a-t-il rappelé, officier de l'ALN. Une photo où il reste un des trois survivants lui avait été d'ailleurs offerte pour l'occasion. « Choisissez celui que vous voulez», dira-t-il pourtant à l'assistance. Interrompu dans son discours, Bouteflika lancera à deux reprises qu'«aujourd'hui c'est mon jour cher ami». Des répliques qui détendent l'atmosphère. Il s'est adressé dans la cité rostémide à un auditoire réuni pour un colloque organisé par le forum des intellectuels algériens où l'on notait la présence de l'islamologue Mustapha Chérif. Durant deux jours, les 22 et 23 mars, les travaux à la maison de la culture ont porté sur la paix et la réconciliation nationale. Le candidat a affirmé que «dans le dialogue et le refus de l'usage de la violence, personne ne sera marginalisé». Rendant un hommage appuyé à l'ANP, aux services de sécurité et aux patriotes, il dira que «personne parmi ceux qui ont maintenu le pays debout ne sera oublié». «Sans vouloir créer des collèges de citoyens, la nation saura être reconnaissante et garantira les droits des patriotes». Pour autant «ceux qui ont porté les armes contre leurs frères et leur pays doivent s'amender et reconnaître publiquement qu'ils ont eu tort». Il reviendra sur le mal qu'ils ont fait au pays notamment en ternissant son image à l'extérieur par d'horribles assassinats d'enfants et de femmes. «L'Algérie est sortie grandie et forte même si elle a dû pâtir de la tragédie», a souligné le candidat Bouteflika. Il s'en prendra aux tenants de l'islamisme violent mettant par contre «l'Islam de la logique et de la tolérance» du MSP qui participe au gouvernement. Sans les nommer, il tirera sur «ceux qui complotent à l'étranger sur le pays». Il renouvellera sa détermination de continuer la réconciliation nationale. «Ce n'est pas une question de dates à fixer mais un sujet sensible». «Dieu lui-même n'a pas mis les individus un même jour sur le droit chemin», fera-t-il remarquer. La réconciliation se décline sous des aspects différents et ne saurait être circonscrite à la question sécuritaire. C'était une des principales recommandations du séminaire. R. Hammoudi. Les cadets de la Révolution soutiennent Bouteflika Les anciens diplômés de l'Ecole nationale des cadets de la Révolution ont signé une motion de soutien au profit du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika. Réunis samedi dernier en session ordinaire, et à l'issue de l'élection du secrétaire général de l'association nationale des diplômés de l'Ecole des cadets, ces derniers ont porté leur choix sur le président de la République, en vue de lui permettre de briguer un troisième mandat. Ce choix est motivé par deux raisons essentielles. La première, expliquent les rédacteurs de cette motion, est que Abdelaziz Bouteflika est «le seul à avoir réhabilité l'Ecole des cadets de la Révolution qui constitue un symbole du nationalisme». La seconde en est le bilan «très positif des deux précédents mandats présidentiels sur tous les plans». D. O.