Photo : Slimen S.A. Abdelhamid Mehri était jeudi l'invité de l'espace culturel «Mille et une news» du quotidien Algérie News. Dans son intervention, l'ancien secrétaire général du FLN a évoqué la situation politique et économique que vit le pays depuis l'Indépendance. Il dira que celle-ci est la résultante d'une mauvaise lecture du passé. Evoquant l'avenir, Mehri s'est dit sceptique. L'ancien SG du FLN soutient que le peuple veut le changement. C'est là que l'orateur défendra l'organisation d'une conférence nationale qui verra la «participation de toutes les sensibilités politiques y compris les islamistes.» Pour lui, le changement doit être profond et pas forcément à travers les personnes. Il peut, a-t-il insisté, prendre du temps. Le conférencier a souligné que le système en place depuis 1966 est dans l'incapacité de résoudre les problèmes de l'heure, incapable de confectionner une politique de gestion à long terme. Mais Mehri, qui a occupé plusieurs postes de responsabilité dans les années 1980, affirme qu'il a une part de responsabilité dans la situation de crise qui prévaut actuellement. Pour sortir justement de cette crise, la mise sur pied d'une stratégie économique cohérente à long terme, capable de se substituer à l'actuelle, est, aux yeux de M. Mehri, le défi à relever. Sur le plan politique, l'instauration d'un Etat de droit devrait été le cheval de bataille pour un avenir meilleur. . L'autre défi est, selon M. Mehri, linguistique. Aussi, appelle-t-il à la mise en œuvre d'une politique linguistique unifiée qui prenne en considération toutes les langues en place. M. Mehri affirme que l'Algérie n'est pas encore prête à faire face aux mutations au niveau mondial caractérisées par l'émergence de nouvelles puissances et le refus des anciennes puissances coloniales d'accepter cette nouvelle donne géopolitique. Sur la crise qui couve au FLN, l'ancien SG du parti dit ne pas comprendre le conflit qui oppose l'actuelle direction à certains militants qui se proclament redresseurs. Pour lui, à l'allure où vont les choses, le parti se dirige droit vers le musée.