Photo : Slimen S.A. Confusion à propos de la tenue de l'université d'été du FLN, prévue du 7 au 9 du mois prochain à l'université de Badji-Mokhtar de Annaba. Au sein de l'équipe du SG, Abdelaziz Belkhadem, les uns veulent maintenir son déroulement à la date et lieu prévus, les autres, par contre, parlent d'un éventuel report pendant que les redresseurs jugent ce cafouillage comme une conséquence de la tension et de tiraillements qui rongent de plus en plus les rangs du parti. Cette confuse situation a provoqué, samedi dernier, une réunion du bureau politique sous la présidence du Secrétaire Général. Lors de cette rencontre, Abderrahmane Belayat, membre du BP chargé de la formation a soutenu que «la tenue de l'Université d'été à Annaba est inéluctable». Il a, d'ailleurs, indiqué que les préparations se déroulent dans de très bonnes conditions. «Plus de 15 communications très intéressantes et de haut niveau sont programmées», a-t-il observé. Pour ce qui est du lieu de déroulement de ce rendez-vous, M. Belayat a estimé que cela ne posait pas de problème: «Le wali de Annaba se chargera des conditions d'accueil», dit-il. Mais le secrétaire national à l'information du parti, Kassa Aissi, parle d'un éventuel report. Selon lui, le renvoi est dû au fait qu'aucune infrastructure n'a été octroyée au parti pour l'organisation de l'événement. «Le ministère de l'Enseignement supérieur a refusé de nous accorder une enceinte universitaire pour accueillir l'évènement», a-t-il expliqué. Selon lui, «l'université ne peut pas accueillir les invités du FLN puisqu'elle sera officiellement ouverte pour les étudiants le 4 septembre». M Kassa a proposé son organisation dans l'une des infrastructures du ministère de la Jeunesse et des Sports. Le secrétaire national à l'information a évoqué également, lors de la même rencontre, l'éventualité de l'organisation de cet événement dans une autre wilaya. Ce refus du ministère de l'Enseignement supérieur est-il la seule raison du report ou de l'annulation? Contacté par téléphone, le chef du mouvement des redresseurs, Salah Goudjil, a écarté toute défaillance technique dans la programmation de cette rencontre. Selon lui, ce contre-temps est l'une «des retombées du mécontentement des militants dissidents de Annaba». «Diriger, c'est prévoir. Les organisateurs de cette université d'été auraient dû prendre en considération la rentrée universitaire», a-t-il indiqué. Quant à l'introduction d'une action en justice contre le secrétaire général du FLN, Salah Goudjil, a indiqué que les redresseurs «laissent la justice au dernier recours». Ils posséderaient des preuves sur des dépassements commis lors du 9e Congrès du parti.