Les enseignants contractuels ont tenu, hier, un nouveau rassemblement devant l'annexe du ministère de l'Education nationale au Ruisseau, à Alger. Motif : revendiquer leur intégration dans leurs postes respectifs. Exclus de la dernière décision d'intégration prise par le premier responsable de secteur le 28 mars écoulé, ces éducateurs s'interrogent aujourd'hui sur la non-application de la directive du premier magistrat du pays portant permanisation, sans condition aucune, de tous les enseignants contractuels. L'argument avancé par le ministère - manque de postes budgétaires - justifiant sa décision de ne pas les régulariser ne les a pas convaincus. Ils promettent, d'ores et déjà, de poursuivre leur mouvement jusqu'à satisfaction de leurs doléances. «Nous sommes plus que jamais déterminés à aller jusqu'au bout de notre action. Notre revendication est des plus légitime. Nous demandons rien de moins que le respect du décret présidentiel», indiquera un représentant des enseignants contractuels. Et de souligner que certains enseignants ont un capital d'expérience de pas moins de 14 ans dans le corps enseignant. L'année précédente, ces derniers ont tenu une série d'actions de protestation. Plusieurs rassemblements ont été observés à Alger, mais aussi à travers l'ensemble des directions de l'Education des 48 wilayas. Le ministre de l'Education nationale, devant cet état de fait, a annoncé que tous les enseignants contractuels seraient titularisés, à condition qu'ils disposent d'une licence dans la spécialité, dans un délai ne dépassant point un mois. La situation des enseignants contractuels n'a pas laissé les syndicats du secteur de marbre. Le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) fera savoir qu'il est «insensé d'exclure ces enseignants après avoir servi le secteur des années durant». Pour lui, le département de Benbouzid doit, comme solution adéquate, procéder à une intégration sans condition aucune. Même son de cloche chez le chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) Messaoud Boudiba. Contacté, ce dernier se dit «navré» quant au sort réservé à cette catégorie d'enseignants après «tant d'années passées dans le corps enseignant». Notre interlocuteur estimera que la logique aurait été de les intégrer sans exclusion aucune. Selon lui, le ministère aurait pu prendre en considération l'expérience de ces derniers, un facteur inestimable dans l'opération d'intégration. Pour sa part, le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) Méziane Meriane, indiquera que le département de Benbouzid aurait dû procéder à l'intégration des contractuels «ne serait-ce que pour le service rendu», soutient-il.