Les contractuels de l'Education nationale, non régularisés, continuent de manifester leur mécontentement pour le cinquième jour, devant l'annexe ministérielle de l'Education du Ruisseau (Hussein Dey). Ils ont décidés de lancer un sit-in ouvert, à partir d'hier. Ils vont ainsi récidiver et squatter la sortie du ministère de jour comme de nuit, comme ils l'ont fait l'année dernière, à quelques mètres de la présidence à El Mouradia. Cette décision a été boostée par les nouvelles mesures prises par le département de Benbouzid, portant signature de vacations aux nouveaux diplômés, en excluant 2 600 contractuels, qui cumule de longues années d'expérience. Cette mesure fait suite aux contestations enregistrées par les contractuels, depuis le 27 août dernier, exigeant l'intégration de tous les contractuels, suivant le décret présidentiel signé par Bouteflika, mars dernier, après un large mouvement de protestation observé par les concernés devant la présidence de la République. Selon cheikh Rabah, porte-parole du collectif affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique(SNAPAP), le ministère vient d'octroyer leurs postes de travail à de nouveaux diplômés, signant ainsi leur fin de carrière dans le secteur. Cette réalité vient en contradiction avec les récentes déclarations apportées par le directeur des Ressources humaines au niveau du même ministère, qui avait promis d'intégrer tous les contractuels, avant la fin du mois en cours, justifiant le retard cumulé dans l'opération d'intégration par le manque de postes budgétaires. Des centaines de contestataires venus des quatre coins du pays ont réagi à cette nouvelle, en campant toute la journée d'hier devant l'annexe du ministère, scandant des slogans hostiles à la politique de Benbouzid, l'invitant à respecter les décisions apportés dans le décret présidentiel. Ce texte définit, pour rappel, les conditions de régularisation des enseignants sans distinction aucune entre les différentes catégories de contractuels. Il est question donc de l'intégration de tous les contractuels dans leurs spécialités, en postes vacants. Le reste devait être également assimilé aux personnels administratifs. Les «marginalisés» décident de camper sur les lieux, jusqu'à satisfaction de leur droit légitime. A rappeler que le collectif des contractuels de l'Education a marqué l'année scolaire 2010-2011, en protestant à quelques mètres de la présidence, pendant une vingtaine de jours et de nuits. Ils ont dormi à la belle étoile, dans des conditions lamentables, pour faire entendre leur voix. Ce sacrifice n'a pas été fortuit, puisque le ministère de la tutelle a fini par ouvrir les portes du dialogue, d'où la décision d'intégrer tous les contractuels. Parmi les 29 000 contractuels que compte le pays, près de 27.000 ont signé leurs affectations à la rentrée scolaire. Les 2600 «exclus» continuent, pour leur part, de mener la lutte pour arracher leurs droits « légitimes».