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M. medelci lors du Symposium sur la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme à new york : «La réconciliation nationale a permis la reddition de 10.000 terroristes»
Photo : Makine F. L'Algérie saisit l'occasion de ce symposium pour réitérer sa plus ferme condamnation du terrorisme sous toutes ses formes. La politique de réconciliation nationale et de dé-radicalisation mise en œuvre par l'Algérie depuis plus d'une décennie sous l'impulsion du président de la République, «a permis la reddition et le retour dans la société et l'intégration en son sein d'un nombre important de terroristes, de l'ordre de 10.000», a indiqué, lundi à New York, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, qui s'exprimait lors du Symposium sur la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme, tenu dans le cadre de la 66e Assemblée générale de l'ONU, dont l'objectif est de permettre l'évaluation de la mise en œuvre de la stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies adoptée en 2006, et l'examen de la coopération internationale en la matière. Le ministre des Affaires étrangères a, notamment, relevé que le financement du terrorisme est l'un des «leviers les plus puissants» qui encourage ce phénomène. A ce propos, il a indiqué que l'action développée par l'Algérie aux niveaux sous-régional, africain et au sein des Nations unies, dans la lutte contre le fléau de la prise d'otages et de leur libération en contrepartie de paiement de rançons aux groupes terroristes, «participe dans une large mesure à la lutte contre l'entreprise de radicalisation et d'incitation au terrorisme». En effet, a expliqué le ministre, «cette pratique sinistrement lucrative constitue un appel d'air aux composantes les plus vulnérables et les plus démunies des populations, dont particulièrement la jeunesse dans certaines régions du monde à l'instar des pays de la sous-région du Sahel». Dans ce sens, le chef de la diplomatie algérienne a considéré que les démarches de sensibilisation quant à la problématique posée par le paiement des rançons se sont, notamment, traduites par l'adoption de la décision, au sein de l'Union africaine condamnant cette pratique et par l'adoption, au sein de l'ONU, de résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité, «qui ont amorcé un pas encourageant dans le sens de la prise en charge de cette question». Par ailleurs, il a déclaré que l'Algérie saisit l'occasion de ce symposium pour réitérer sa plus ferme condamnation du terrorisme sous toutes ses formes. Il s'est ainsi félicité de l'accent mis par la résolution 1963 (2010) du Conseil de sécurité sur l'importance de focaliser les efforts sur la prévention, l'évaluation des menaces et des risques, ainsi que l'élimination des conditions de propagation du terrorisme, à travers un suivi plus étroit de la mise en oeuvre de la résolution 1624 (2005). Le ministre a indiqué que l'Algérie a mis à la disposition des Nations unies une quantité consistante de matériel documentaire, d'archives manuscrites et audiovisuelles, ainsi que des courts métrages et des documentaires. Par ailleurs, M. Medelci a jugé que la nécessité de coopérer plus largement sur l'ensemble des volets de la lutte antiterroriste s'impose entre les pays directement concernés et les pays et institutions partenaires. Dans ce sens, il a précisé que la conférence d'Alger sur la lutte contre le terrorisme, tenue les 7 et 8 septembre entre les pays du champ du Sahel et près de 40 autres pays et institutions internationales et régionales, «met clairement en relief cette nécessité».