les auteurs des forages illicites sont vite dévoilés par nos contrôles. Nos agents commencent par dresser des PV en obligeant les contrevenants à les signer pour qu'ils arrêtent les travaux illégaux. La direction de l'hydraulique d'Alger a enregistré une baisse des infractions commises dans le domaine de l'eau. «Certes, les actions illicites continuent, le pillage du sable au niveau des oueds notamment ainsi que les constructions sur des conduites d'eau potable, d'autant plus que ces gens s'adonnent à ce genre de pratiques dans la nuit. Nous avons constaté une réduction des infractions au premier semestre 2009. Les agriculteurs n'ont plus besoin de procéder aux actions illicites, de forage notamment car nous avons pu résoudre les problèmes liés à l'eau. La capitale est couverte et l'accès aux ressources hydrauliques est devenu moins difficile», explique Fatma Zohra Mati, chef du service mobilisation de la ressource en eau. «Avec la régulation des branchements de canalisations effectués avec le soutien de la SEAAL, il y a moins de piquages d'eau. Par ailleurs, les informations sur les arrestations circulent de bouche à oreille. Ce qui décourage certaines personnes à s'adonner à ce genre de pratiques», poursuit-elle. «En effet, les auteurs des forages illicites sont vite dévoilés par nos contrôles. Nos agents commencent par dresser des PV en obligeant les contrevenants à les signer pour qu'ils arrêtent les travaux illégaux. Si le contrevenant refuse de signer et poursuit ses travaux, nous dressons un deuxième PV. Si, encore une fois, il ne répond pas à notre interpellation, on élabore un projet d'un arrêté de fermeture en bouchant par exemple les forages illicites, aux frais des contrevenants évidemment et on met en fourrière les appareils et outils utilisés par ces derniers dans leur entreprise illégale», explique-t-elle. Toutefois, si les initiatives des agents de la police des eaux n'aboutissent pas, ils engagent une procédure judiciaire. «Les auteurs sont poursuivis en justice quand ils ne respectent pas les PV. Parfois, nous constatons des infractions sans connaître l'auteur. Dans ce cas, nous déposons une plainte contre X. La gendarmerie collabore également avec nous. Les agents interviennent surtout la nuit pour vérifier s'il y a un flux de transit au niveau notamment des oueds. Une fois que nous stoppons les travaux illicites, les contrevenants ne font plus l'objet de poursuites judiciaires, sauf s'ils récidivent et remettent en cause notre décision. Nous travaillons avec le tribunal de Boufarik et, généralement, cela aboutit au paiement d'amendes», souligne-t-elle.