Photo : Lylia M. Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), estime positive l'orientation contenue dans le projet de la loi de finances 2010 qu'elle qualifie de victoire puisque le gouvernement n'a pas reculé devant ses engagements. Lors d'une conférence de presse animée à l'issue de la réunion ordinaire du conseil national de son parti, M. Hanoune est longuement revenue sur l'actualité socio- économique et politique nationale. Abordant la situation économique du pays, la conférencière dit, toutefois, ne pas comprendre pourquoi certaines entreprises publiques ont bénéficié d'effacement de leurs dettes, à l'image de l'Eniem, tandis que d'autres, telle Sonatro n'ont pas bénéficié de cette mesure. Raison pour laquelle elle s'est interrogée sur les critères selon lesquels les dettes des entreprises sont effacées. Dans le même ordre d'idées, Mme Hanoune a indiqué qu'il est temps que l'Etat reprenne le complexe sidérurgique d'El Hadjar et gèle l'accord d'association avec l'Union européenne. Elle réaffirme aussi qu'il faudrait introduire l'effet rétroactif à la décision gouvernementale relative à la création d'entreprise mixte accordant 51% pour la partie algérienne, en plus de rendre effective la préférence nationale. Parlant de l'éducation nationale, l'intervenante dira que ce secteur est dans un cafouillage tel qu'il a fallu l'intervention du président de la République pour que les élèves ne soient pas renvoyés des classes pour une histoire de tabliers. Devant une telle situation, estime Louisa Hanoune, « il faudrait une solution d'urgence ». A propos des élections sénatoriales, la secrétaire générale du Parti des travailleurs n'a pas écarté l'éventualité de passer des accords avec certains partis politiques. Sur un autre plan, Mme Hanoune a annoncé qu'elle se concertera avec l'UGTA pour créer une dynamique d'ensemble à l'effet de débattre de la possibilité de rouvrir les entreprises qui ont mis les clés sous le paillasson. Interrogée sur l'affaire du secrétaire général du ministère des Travaux publics, accusé de étournements, l'oratrice estime qu'il est criminel de traîner dans la boue un cadre, alors que la justice n'a pas encore rendu son verdict. Dans ce contexte, elle a précisé que normalement c'est celui qui a divulgué l'information qui devrait se retrouver derrière les barreaux. Pour Mme Hanoune, qui dénonce ce qu'elle estime être une interférence, le SG est victime d'un lynchage médiatique.