Sid Ahmed Serri, le maître de l'Ecole d'Alger Le festival Sanâa sonne enfin comme la réponse que les acteurs de l'école d'Alger attendaient de la tutelle, mais l'absence de quelques associations incarnant toute l'âme de la Sanaâ, jetterait quelque part le doute sur l'unanimité faite autour de cet événement. C'est ce soir à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth à Alger, que s'ouvre dans sa première édition, le Festival national de musique andalouse Sanâa. Quelque dix-huit associations venues de plusieurs régions du pays, disputeront du 26 octobre au 2 novembre le titre final du festival, en l'absence - curieuse - de quelques célèbres troupes de l'école d'Alger, à savoir El Djazaïria El Mossilia de Nacer Ben M'rabet, Essendoussia de Salima Maadini, Mezghena de Kamel Belkhodja ou encore Al Jazira de Bachir Mazouni. Il s'agit, pour les prétendants, d'associations très dynamiques et qui ont montré un réel savoir-faire, à l'instar d'Errachidia de Mascara, des Beaux-Arts d'Alger, Djenadia de Boufarik et d'autres encore qu'on ne peut intégralement citer faute d'espace typographique. La cérémonie d'ouverture sera donnée par Nacereddine Chaouli accompagné de l'Ensemble régional d'Alger, sous l'égide du grand chef d'orchestre Zerrouk Mokdad, également commissaire général du festival. Quant à la partie compétition, c'est la très dynamique association Les Beaux Arts d'Alger, patronnée par le maestro El Hadi Boukoura, qui donnera le la, sous l'œil vigilant d'un jury composé par de grandes figures de la Sanâa, tels que Hassan Benchoubane, Abdelkader Rezkallah, Samir Boukerdara, et ce, en l'absence éventuelle, et tout aussi curieuse et regrettable d'illustres noms, tel que le maître sinon toute l'incarnation actuelle de l'école d'Alger, le monumental Sid Ahmed Serri, l'autre maître, Rezki Harbit, chef d'orchestre d'El Fakhardjia, ou bien encore Noureddine Saoudi, et d'autres professeurs tout aussi incontournables sur la scène d'Alger. Organisé par le ministère de la Culture dans le cadre de la politique d'institutionnalisation des festivals culturels, le festival Sanâa sonne enfin comme la réponse que les différents acteurs de l'école d'Alger attendaient de la tutelle, dans le sens où celle-ci a déjà institutionnalisé les festivals du Haouzi de Tlemcen et du Malouf de Constantine, mais l'absence des associations précitées, de Sid Ahmed Serri et d'autres illustres personnalités, jetterait quelque part le doute sur l'unanimité faite autour de cet événement. Demain mardi, le tour sera donné à la fois à la Kaissaria de Cherchell, à El Djenadia et à El Motribia de Blida. Soyez au rendez-vous !