L'Algérie représente le continent africain au mondial des U17 aux côtés du Malawi, du Burkina Faso, de la Gambie et du Nigeria, pays organisateur. Les autres pays participants sont : La République de Corée, l'Iran, le Japon, les Emirats arabes unis (Asie), Mexique, Etats-Unis, Costa Rica, Honduras (Amérique centrale et Caraïbes), Brésil, Argentine, Colombie, Uruguay (Amérique latine), Allemagne, Pays-Bas, Suisse, Italie, Espagne, Turquie (Europe) et Nouvelle-Zélande (Océanie). Le tenant du titre est le Nigeria, victorieux en finale contre l'Espagne aux tirs au but, il y a deux ans en Corée du Sud lors de la 12e édition de cette compétition. Pour rappel, Le 1er pays africain à avoir abrité cette compétition est l'Egypte et c'était en 1997. L'Algérie qualifiée pour cette festivité en qualité de vice-champion d'Afrique, affrontera dans son groupe trois représentants de trois continents. L'Italie (Europe), la Corée (Asie) et l'Uruguay (Amérique latine). C'est une première pour le football algérien. Participer à ce genre de tournoi ne peut qu'être bénéfique pour les jeunes Fennecs. Il faut cependant savoir tirer les leçons et les conclusions nécessaires. C'est dans ces tournois qu'on peut juger le vrai niveau de nos jeunes et la valeur du cursus de leur formation, ainsi que l'efficacité de la politique des académies lancée par la FAF depuis trois ans. Rencontrer, lors du premier tour, trois sélections ayant une conception et une formation en football différente, nous sera d'une grande utilité. La DTN aura, de ce fait, la lourde mission d'observer, d'analyser, de comparer, de tirer des conclusions et surtout de recommander pour l'avenir. Avoir la chance d'être présent dans ces phases finales, qui n'a jamais été possible, nous permettra de faire le constat sur la réalité des processus de préformation et de formation des jeunes footballeurs algériens. Les défaillances et les lacunes techniques ou tactiques observées, le manque relatif à l'aspect physique et surtout la différence sur le plan morpho-fonctionnel, seront sans doute des paramètres importants à soulever. Le bilan établi définira la qualité de productivité de nos deux premières phases dans le plan de carrière d'un footballeur. Ce ne sera pas les seules dans la mesure où elles seront suivies par d'autres étapes à savoir, La deuxième phase de formation (consolidation et perfectionnement), post formation (ajustement et accentuation sur la performance) et bien sur la haute performance (l'élite). En réalité, la catégorie des U17 peut s'avérer la plus délicate dans la carrière d'un footballeur, mais aussi la plus significative. Puisqu'on peut déjà avoir une idée sur beaucoup de paramètres concernant l'avenir d'un jeune joueur. Les acquis dont il dispose par rapport aux normes et à ceux de ces homologues, traduisent clairement son niveau actuel et de ce fait les moyens, les méthodes et les conditions de son parcours sportives. Cette phase connue, aussi, par la deuxième phase pubertaire dans la documentation sportive, est caractérisée par la différence dans l'âge biologique des jeunes joueurs, déterminant ainsi la supériorité d'une formation par rapport à une autre et d'une sélection face à son adversaire direct. C'est l'âge où la puissance physique commence à faire la différence. C'est la catégorie où le travail de musculation est préconisé pour le jeune joueur qui parvient quand même à prendre de la force musculaire. Ceci concerne la croissance normale. Quand l'âge biologique est identique à l'âge chronologique. Toutefois, lorsque l'on assiste à une croissance avancée, la différence est très conséquente. Puisque le jeune joueur, dont l'age biologique est en avance par rapport à l'âge chronologique, aura la corpulence d'un joueur de 20 ans. Donc on assistera à un avantage de celui qui a une croissance avancée à celui qui a une croissance normale ou tardive. C'est pourquoi, et dans ce même contexte, la première question qu'on peut d'ores et déjà se poser est la suivante : avons-nous fait le bon choix, en prévision de cette compétition ? En plus de l'observation des jeunes joueurs dans des aspects, techniques, tactiques ou psychologiques, des tests et examens médico-sportives, peuvent contribuer au bon choix de l'effectif de cette sélection, à même de nous permettre une meilleure détection des jeunes talents avec de meilleurs prédispositions pour la participation aux tournois internationaux. On ne sera certainement pas champion du monde dans ce tournoi, mais le plus important est qu'on va prendre conscience de la réalité de la formation dans notre pays. On va se frotter avec les futurs grands joueurs du monde. Pour nos jeunes joueurs c'est très bénéfique. Ils auront une bonne expérience sur laquelle ils construiront une nouvelle conception du football avec une très forte motivation intrinsèque. C'est un acquis de plus dans leur carrière footballistique. La participation dans une coupe du monde pour notre sélection nationale U17 devrait être un projet de toute une nation. C'est pourquoi, on ne doit pas laisser de place au hasard, ni à l'improvisation et encore moins à des méthodes archaïques. Tout doit être minutieusement étudié, planifié et organisé, avant, pendant et après le tournoi. Espérons seulement que cette première expérience ne sera pas la dernière, et qu'elle sera un départ pour le travail de formation, établi sur de nouvelles bases, des directives et des recommandations de la part de la DTN, qui aura fait les constats nécessaires à la fin de ce tournoi. Souhaitons, par ailleurs, que la DTN n'a pas omis d'envoyer une commission technique d'observation pour accomplir ce travail important pour le développement de notre football. Une défaillance a déjà été observée lors de la CAN des U17 à Alger où ladite commission n'a toujours pas remis son rapport, privant ainsi nos formateurs et éducateurs dans les clubs d'informations utiles.