Fernandez-Taranco, l'émissaire de l'ONU chargé d'une mission préliminaire sur les attentats qui ont frappé à deux reprises des bâtiments gouvernementaux en Irak (plus de 250 morts) arrive aujourd'hui à Bagdad. Il aura sur place « des consultation sur des questions de sécurité et de souveraineté » avec des responsables des Affaires étrangères et de la Sécurité, selon le porte-parole de la Mission d'assistance de l'ONU en Irak (Unami) Saïd Arikat qui a rappelé que lors du débat de l'Assemblée générale des Nations unies le mois dernier, le président irakien Jalal Talabani avait appelé l'ONU à créer une commission internationale indépendante pour enquêter sur les attentats sanglants qui frappent le pays depuis 2008. Selon Bagdad, par leur ampleur et leur nature, ces attentats ne pouvaient avoir été commis sans aide extérieure. En réponse à cette accusation qui ne pouvait cibler que la Syrie et l'Iran, deux pays dont la gestion des frontières reste un sujet de préoccupation pour le commandant adjoint des opérations américaines en Irak, le général John D. Johnson, le chef de l'ONU Ban Ki-moon avait indiqué que l'ouverture d'une telle enquête nécessitait un mandat du Conseil de sécurité.