Ce retrait est synonyme de maintien au pouvoir du président sortant Hamid Karzaï Abdullah Abdullah se retire de l'élection présidentielle afghane sans appeler au boycott. Le motif ? L'ancien ministre des Affaires étrangères estime que ses exigences (limogeage de trois ministres et du président de la Commission électorale indépendante, réputés favorables au président sortant) n'ont pas été satisfaites. Ce retrait synonyme de maintien au pouvoir du président sortant Hamid Karzaï, pose au moins une question : que vaudra la victoire de Karzaï le 7 novembre prochain ? Si la réponse d'Hillary Clinton est connue, - le retrait d'Abdullah ne saurait remettre en cause la «légitimité» du scrutin dit-elle- celle des afghans ne l'est pas encore. Ce retrait doublé d'une participation faible pourrait entacher la légitimité de Karzai. Selon les analystes, il pourrait renforcer l'insurrection des talibans déjà en plein essor, imposer peut être l'organisation d'une nouvelle Loya Jirga, amener Abdullah, crédité de 30,59% des voix au premier tour, à refuser de reconnaître sa légitimité et son autorité et replonger l'Afghanistan dans une incertitude politique dont Abdullah ne veut pas être pris pour responsable. D'où sa demande à ses partisans de « ne pas descendre dans la rue» et de «ne pas faire de manifestations». Les occidentaux conseillent les rivaux de se mettre d'accord sur un gouvernement d'union, une éventualité que Abdullah n'a pas écartée. En attendant, les autorités électorales assurent qu'il y aura un second tour et comme le délai de rétractation est dépassé, elles compteront les votes pour M. Abdullah.