Photo: Fouad S. 270 000 logements dont 70 000 à Alger sont au menu du programme quinquennal 2009-2014, relatifs à l'immobilier, pour lutter efficacement contre l'habitat précaire. «Nous espérons en finir avec ces habitations d'ici cinq ans», a déclaré hier le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, invité à l'émission «Tahaoulette» de la chaîne I. Les habitations illicites ne concernant pas uniquement les bidonvilles mais également les habitations construites en toub comme c'est le cas dans les régions sahariennes ainsi que les habitations construites sans piliers. «Pour les régions sahariennes, nous avons été sollicités par des habitants, désireux de rester dans leurs régions, pour restaurer leurs habitations. C'est ce que nous ferons», explique le ministre. Dans le même contexte, le ministre assure que des mesures sont également prises pour reloger les victimes des catastrophes naturelles, les séismes et les inondations notamment. «Certes, nous avons eu des problèmes avec des bénéficiaires qui imposaient des conditions comme le nombre de pièces par exemple. Mais l'action de l'Etat est rapide et efficace quand il s'agit de catastrophe naturelle. La preuve, à Ghardaïa, les inondations on eu lieu le 1er octobre, les victimes ont pu avoir leurs logements dans les mois qui ont suivi», révèle-t-il. Concernant les chalets, poursuit-il, ce ne sont que des points de transition et seront, par la suite, détruits. «Ils ne servent plus à rien puisque leurs propriétaires, avant de les quitter, les dépouillent de leurs portes et fenêtres. Les chalets deviennent inutilisables», fait-il savoir. Dans son intervention, le ministre est revenu sur le nouveau dispositif dans le domaine de l'immobilier dans le cadre de la loi de finances 2010. Parmi le dispositions qui seront appliquées une fois le texte signé par le président de la République», rappelle-t-il, l'augmentation du volume du crédit et la baisse du taux d'intérêt à 01%. «Les nouvelles dispositions concernent également les franges qui touchent 72 000 DA et n'arrivent pas à obtenir de crédit. Pour ces cas, l'aide frontale est fixée à 700 000 DA. Quant à ceux qui touchent plus de 72 000 DA, nous estimons qu'ils ont plus de moyens pour avoir un logement et par conséquent, le taux d'intérêt est fixé à 3 %», souligne-t-il. Le foncier coûtera également, à partir de 2010, moins cher. Des dispositions administratives sont également prises pour faciliter la tâche aux demandeurs de crédit au niveau des banques. «Les bénéficiaires n'auront qu'à signer les documents», affirme-t-il. Pour la réalisation d'un million de logements, le ministre évoque un éventuel retour à la formule AADL. «C'est une formule qui a fait ses preuves malgré les problèmes liés au retard», confie-t-il en annonçant la distribution, prochainement, de 55 000 logements AADL, sur le territoire national dont plus de 25 000 au niveau de la capitale. «La construction immobilière est soumise à des contrôles réguliers pour obliger les promoteurs à construire selon les normes et stopper le détournement du foncier» Concernant les constructions inachevées, le ministre a déclaré que 56% sont l'œuvre de particuliers et non de promoteurs. «Nous avons affaire à des particuliers qui ont du mal à achever leurs constructions. Notre aide pour ces personnes consiste à donner des permis de construire à ceux qui n'en ont pas, à prolonger la date de validité à ceux dont le permis de construire est arrivé à expiration ou est non conforme et à ceux qui ont achevés leur habitations sans avoir eu de permis de construire. Ils disposent d'un délai de cinq ans pour régulariser leurs situations», avertit-il. Le ministre assure, en outre, que l'Etat a tous les moyens pour répondre aux besoins de la population en matière de logements. «Nous avons décidé de réduire la durée de réalisation des constructions mais il faut savoir que le prix du logement dépend de beaucoup d'éléments dont le prix des matières, le foncier et la masse salariale des ouvriers», conclut-il.