Le ministre de l'Intérieur a évoqué hier au détour d'une brève rencontre avec la presse à Bab El Oued la situation des collectivités locales. Ces dernières années, ces structures de base de l'Etat sont au cœur de réformes qui visent à améliorer la qualité de leurs services et l'efficacité de leurs interventions. Les attentes suscitées par la promulgation du code communal et l'éventualité d'un nouveau découpage territorial n'ont cessé ces dernières années de nourrir le débat politique. Les citoyens ne cessent d'espérer une meilleure prise en charge de leurs doléances. Elle passe par un rapprochement des élus et de la population et l'octroi de plus de ressources aux communes pour mieux remplir leurs missions. Les nombreuses et multiformes actions entreprises par la tutelle pour doter de moyens humains et matériels les collectivités locales participent aussi de ce souci d'être à l'écoute et de briser le carcan de la bureaucratie étouffante de toute initiative. Sous-encadrées et fuies par les universitaires, 3500 d'entre eux ont été recrutés pour rendre plus performants les services techniques en relation avec l'exécution de projets liés surtout à l'urbanisme ou à la gestion financière. L'informatisation des services et les stages de recyclage organisés l'an dernier en direction des personnels de conception et d'exécution sont des aspects de cette modernisation tous azimuts. Les fruits de cette réforme apparaissent déjà par ailleurs dans un domaine très sensible. Durant des années, certaines assemblées étaient sous perfusion, vivotant grâce aux subventions. Elles arrivaient juste à assurer les salaires des employés. Voilà que, selon M. Yazid Zerhouni, le nombre de communes enregistrant un déficit budgétaire au nombre de 1.200, a été ramené à moins de 400 en 2008. L'effacement des dettes n'est pas la seule raison de cette amélioration. «Grâce aux efforts des autorités de tutelle en matière d'orientation et de contrôle», a expliqué le ministre. «Nous sommes fiers de constater une amélioration au niveau de la gestion des communes». Il a relevé que ce progrès est dû au fait que 60% des P/APC sont des universitaires et que 50% d'entre deux ont moins de 50 ans. Le dernier scrutin avait révélé en effet que les jeunes s'impliquent de plus en plus dans la gestion et ont rompu les postures d'attente et d'expectative qui nourrissent les critiques stériles. M. Zerhouni a rappelé que les P/APC des 1.541 communes ont bénéficié d'un programme de formation sur la gestion des collectivités locales, initié par le ministère de l'Intérieur, et «qui semble avoir porté ses fruits». «Je pense que cette formation a beaucoup aidé les P/APC à mieux gérer leurs communes», a-t-il estimé, soulignant «les efforts consentis par les autorités de tutelle en matière d'orientation et de contrôle». Le temps est venu de mettre en place des structures qui ne soient pas de simples courroies d'exécution mais aussi des sources d'initiative au grand bénéfice des populations.