Photo: Horizons. La cueillette des olives a déjà commencé dans certaines régions du pays, à Bejaia notamment, selon le directeur général de l'institut national de la vulgarisation agricole, Es-Saïd Chetibi. Les oléiculteurs ne s'attendent pas, toutefois, à une production d'huile d'olive aussi foisonnante que celle de l'an dernier. Des spéculations sur le prix de l'huile d'olive commencent d'ores et déjà à circuler stipulant que le prix d'un litre de l'huile d'olive atteindra 500 DA. «La culture de l'olivier dépend essentiellement de la pluie. Elle est foisonnante quand elle est bien irriguée aux mois de mai et de juin et elle l'est moins quand il n'y a pas de pluie durant ces deux mois. C'est le cas cette année», explique un producteur de la ville d'Akbou. Cela dit, selon des estimations rendues publiques, l'oléiculture a connu ces dernières années une progression dans la production par rapport aux années 90 et ce, grâce à la restructuration du secteur agricole, la relance du plan national de développement agricole et au financement du secteur par le Fonds national de régularisation et développement agricole. Sans oublier la mise en place par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural du programme spécial pour le développement intensif de l'oléiculture dans les zones steppiques, présaharienne et saharienne afin d'augmenter la production et diminuer l'importation de l'huile végétale et ce, en modernisant, entre autres, le système d'extraction de l'huile d'olive et en repeuplant des zones de montagne par la plantation d'arbres fruitiers et réhabilitation des plantations existantes. En 2000, la culture de l'olivier en Algérie occupait une superficie de 168.080 hectares de terrain, soit 33% des 500.000 hectares arboricoles nationales et 2% des terres agricoles cultivables tandis qu'à l'horizon 2010, les prévisions de superficie oléicoles portent sur 309.500 hectares, le double par rapport à 2000, avec 189.500 hectares en production et 120.000 qui ne seraient pas encore en production. La projection de la production d'huile d'olive se basera sur l'impact de l'entrée en production des nouvelles plantations et la modernisation du secteur de la transformation. Toujours selon des estimations, l'entrée en production de 75.000 ha avec une production moyenne de 10 kg/arbre à l'horizon 2010 apporterait une nouvelle production de 15.000 tonnes d'huile d'olive pour un rendement estimé à 20%. La production nationale pourrait passer à une moyenne d'environ 50.000 tonnes par an.