Photo: Fouad S. «L'interprofessionnalisation doit tenir compte des intérêts de tous les professionnels en rejoignant les intérêts de l'ensemble des agriculteurs sans exclusion d'aucune filière», a déclaré, hier, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural à l'occasion de l'ouverture des travaux du forum interprofessionnel de la protection des plantes et de la fertilisation, organisé par la Fondation Filaha Innove. C'est ainsi que le ministre s'est exprimé devant les professionnels de l'agriculture pour mettre l'accent sur les enjeux de l'organisation des différentes filières au sein de cette institution qui regroupe les opérateurs agricoles. Le but final est fondamentalement la mise en place des mécanismes nécessaires pour la promotion de l'économie agricole inscrite dans le cadre de la nouvelle politique de l'Etat portant sur la garantie de la sécurité alimentaire. «Nous sommes à un tournant où notre agriculture doit se moderniser afin d'augmenter les rendements», a-t-il ajouté. Il ne peut y avoir de protection des plantes sans concertation entre les professionnels et les concernés sur le terrain et de coopération régionale maghrébine et internationale, selon le ministre qui estime que les criquets, les insectes et les microbes n'ont pas de frontières. Les semences constituent, selon Benaïssa, un défi à relever en augmentant la qualité de la production par la fertilisation des terres agricoles. Il s'agit d'encadrer les fellahs dans le cadre de la politique du renouveau agricole et rural en leur fournissant, dit-il, les fertilisants et les pesticides pour l'amélioration de la productivité et de la qualité de la production. Ce forum placé sous le thème «La protection des plantes et de la fertilisation raisonnée, pivot d'une agriculture moderne», a été l'occasion, pour le responsable du comité national interprofessionnel d'aborder un certain nombre de recommandations. Il s'agit, entre autres, de la mise à niveau et du transfert de technologie et de la révision de la règlementation phytosanitaire algérienne avec les exigences internationales ainsi que l'exonération de taxes de certains produits en tant que matière première. M. Amine Bensemmane, président de Filaha Innove a insisté, quant à lui, sur l'importance du regroupement des professionnels de ce secteur, à savoir, dit-il, les opérateurs économiques, les institutionnels et des chercheurs. Il s'agit, a-t-il ajouté, de réfléchir ensemble à une agriculture moderne basée sur l'amélioration de la production agricole. Filaha Innove a opté dans ce sens sur les thématiques portant sur les expériences internationales, l'expérience nationale ainsi que celles proposées par les opérateurs économiques ciblant les points relatifs à l'organisation de leur métier. C'est pourquoi les professionnels et les opérateurs activant dans le domaine de la protection des plantes et de la fertilisation, les institutionnels comme les DPVCT, DFRV, INPV et la recherche (INA) vont débattre durant deux jours de la problématique de cette filière et rechercher les solutions qui s'imposent. Faut-il indiquer que ce forum s'inscrit dans le cadre de l'ouverture de la campagne agricole labours-semailles 2009-2010 et de l'organisation de la 4e édition du salon de l'agriculture qui s'ouvre demain au Palais des expositions des Pins Maritimes, sous le signe de «l'investissement d'appui à l'exploitation agricole».