Au quatrième jour de la deuxième semaine de grève lancé dans le secteur de l'Education, les syndicats autonomes campent toujours sur leurs positions. Rares sont les écoles, CEM ou lycées qui ont assuré les cours aux élèves en cette journée du mercredi. Les portes des institutions éducatives des trois paliers (primaire, moyen, secondaire) sont restées closes, obligeant les élèves à rebrousser chemin. Une situation qui a suscité indignation et incompréhension chez certains parents notamment, ceux des élèves en classes d'examens. Salima, maman d'une fillette en cinquième année primaire, n'a pas mâché ses mots. «Ils ont eu ce qu'ils voulaient, pourquoi tiennent-ils en otage nos enfants qui vont passer un examen décisif à la fin de l'année ?», s'interroge-t-elle. Côté syndicats, on se dit décidé à poursuivre le mouvement. Pour le président de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, «la reprise du travail est liée à la satisfaction de deux conditions essentielles, l'annulation de l'arrêté ministériel 94-158 confiant la gestion des œuvres sociales du secteur de l'Education à la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation par l'instauration d'une société autonome et le versement des primes de rendement du deuxième semestre de l'année en cours selon le nouveau pourcentage et la nouvelle grille de salaires». La récente décision du gouvernement de retirer une décision annulant la rétroactivité à partir du 1er janvier 2008 de toutes les primes et indemnités entrant dans la composition du salaire n'a pas également fait fléchir l'autre syndicat associé au mouvement, le SNAPEST. En effet, le Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique rattache la cessation de la grève aux précisions que doit fournir le ministère des Finances. «Lors de la réunion avec le ministère de l'Education, le secrétaire général de la tutelle ne disposait pas d'éléments pour nous répondre clairement alors nous avons sollicité le ministère des Finances qui doit nous répondre incessamment», explique M. Mériane tout en précisant qu'une rencontre du Conseil national, seule instance habilitée à se prononcer sur la suite à donner au mouvement de grève, est prévue pour ce samedi.