La grève des enseignants fait des émules dans la wilaya de Blida où le mouvement a été suivi à 100%. Le mot d'ordre de protestation, lancé conjointement par les deux syndicats autonomes à savoir le Cnapest et l'Unpef, a été entièrement suivi. Hier, les enfants qui se sont présentés devant les écoles, CEM et lycées ont rebroussé chemin vers leur domicile en ce premier jour de semaine. Il est à noter que le peu d'enseignants non grévistes ont finalement rejoint le mouvement de protestation. Ces derniers ont rejeté en bloc les augmentations dévoilées par la tutelle. “Ils nous ont menti, intervient un enseignant du lycée Ibn-Rochd, ils ont voulu remonter l'opinion publique contre notre corporation, mais ces comportements sont révolus au lendemain du 21e siècle.” “La population n'est pas dupe comme ils le pensaient. Maintenant, tout le monde reconnaît le vieux jeu auquel s'adonnait le ministère et le pouvoir”, a rajouté cet enseignant qui vient de rejoindre le mouvement alors qu'il a toujours assuré les cours. En plus des enseignants, c'est les travailleurs de l'administration du secteur de l'éducation qui sont en ébullition. Certains menacent de rejoindre la grève, d'autres entrent en action déjà comme les employés de l'académie de Blida qui observent un arrêt de travail. Ces employés qui appartiennent à la catégorie des corps communs estiment aussi qu'il est temps de se manifester pour que leur situation socio-professionnelle s'améliore surtout qu'ils ont été omis par le ministère de l'Education dans les augmentations de salaires. Même scénario du côté de la wilaya de Djelfa. Au troisième jour du débrayage, la mobilisation n'a pas baissé d'un cran. Au contraire, le mouvement s'est intensifié pour toucher d'autres établissements. Ainsi, la majeure partie des écoles de la wilaya de Djelfa sont paralysées. les taux de suivi du mot d'ordre de débrayage du Cnapest et de l'Unpef oscillent entre 65 et 79% pour le moyen et le primaire, 95% pour les lycées. Ici, le corps enseignant se dit solidaire autour de la plate-forme de revendications et compte mener jusqu'au bout le combat pour leurs droits légitimes. Le coordinateur de l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation, M. Messaoudi Ahmed en l'occurrence, joint par téléphone, se réjouit de la réussite totale de la grève et parle de coordination historique entre les syndicats autonomes. Aux dernières nouvelles, nous croyons savoir que le ministère de l'Education nationale a invité les syndicats autonomes au dialogue, aujourd'hui, en vue de trouver un compromis et tenter de dénouer la crise. La wilaya de Boumerdès et ses principales communes ne sont pas en reste puisque la grande majorité des enseignants, notamment ceux du secondaire et du moyen, ont suivi. Selon les syndicalistes, le taux a atteint hier 100% dans le secondaire et 95% dans le moyen et plus de 90% dans le primaire. Des réunions ont été organisées hier par des associations d'élèves pour étudier la situation alors que les responsables de la direction de l'éducation continuent à diffuser les informations sur les nouveaux salaires et les décisions prises récemment par le ministère de l'Education. De leur côté, les enseignants affichent leur détermination à poursuivre leur mouvement malgré la décision prise par le ministère de défalquer leurs salaires.