Après 11 jours de débrayage, le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) décide de suspendre son mouvement de protestation juste près l'Aïd. La date du 29 novembre a été, de ce fait, retenue pour la reprise des cours. Cette décision a été prise à l'issue du conseil national extraordinaire dont les travaux ont été entamés avant-hier à Alger et qui se poursuivis en non-stop jusqu'à 6 heures du matin, a indiqué, hier, le porte-parole du syndicat, Abdelmalek Rahmani. Ce gel découle d'une volonté de se mettre en conformité avec la décision de la justice du 17 novembre dernier décrétant la grève des enseignants «d'illégale». Il est aussi le résultat de la promesse du ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia «de nous recevoir le 27 du mois», a fait savoir Rahmani ajoutant dans la foulée que le conseil national du CNES a décidé la reconduction du mouvement de protestation au moment opportun «si nous estimons qu'il n'y a pas d'exécution immédiate des promesses». M. Rahmani s'est félicité de la réussite de ce mouvement de débrayage qui, selon lui, a connu «un véritable engouement et une forte mobilisation» tout en dénonçant au passage le recours à la justice à chaque enclenchement d'une grève. «Jusque-là, nous avons que la grève comme moyen de contestation. A notre point de vue, la meilleure solution c'est bel et bien le dialogue», a estimé le porte-parole du CNES. Ce dernier espère la satisfaction des 20 points constituant la plate-forme de revendications des enseignants de l'université. Outre le régime indemnitaire qui constitue la pomme de discorde, il y a entre autres, les problèmes relatifs à l'octroi de logements, à l'amélioration des conditions de l'enseignement, à la bonne gestion et gouvernance des universités, à la disponibilité des moyens pour la recherche scientifique …