Contrairement aux années précédentes, un nouveau phénomène a vu le jour. Un nombre important de boucheries travaille les jours de l'Aïd El-Adha. En effet, les bouchers ouvrent les jours de fête pas seulement pour liquider leurs produits pour des raisons sanitaires, mais aussi parce qu'ils ont découvrent une nouvelle activité : le découpage du mouton. L'origine de ce nouveau «bizness» est que les citoyens se dirigent de plus en plus vers les boucheries pour découper leurs bêtes. Les files d'attente commencent à se former à des heures bien matinales le deuxième jour de l'Aïd. Et contrairement à certains citoyens qui estiment que découper leurs moutons chez un boucher fait perdre le charme de l'Aïd, un nombre important préfère que l'opération soit faite par un professionnel. «Je préfère découper mon mouton chez un boucher, parce qu'on a beau avoir le matériel adéquat, on n'a pas son savoir-faire», estime Mourad. Pour d'autres, c'est par manque de moyens à domicile. Ils estiment qu'il n'est pas évident d'acheter un matériel de boucherie cher pour ne l'utiliser qu'une fois par an. Le gain de temps figure aussi parmi les arguments des citoyens, qui expliquent que cette opération prend moins de temps chez un boucher qu'à la maison, où ce sont les hommes de la famille qui effectuent cette opération. Par contre, sur le plan financier, et contrairement à l'année dernière, où le prix pour découper un mouton était de 600 DA, les bouchers déclarent que les prix varient entre 800 et 1000 DA cette année, et ce selon les quartiers et les villes. Les bouchers de la rue de Tanger à Alger centre découpent les bêtes à 800 DA, alors que dans d'autres quartiers de la capitale, les prix ont atteint les 1000 DA. Ce qui est pour certains citoyens un peu cher pour toutefois l'engouement prend de plus en plus d'ampleur.