Le prix du kilogramme du poulet est proposé à 190 dinars, alors qu'il variait entre 300 et 350 dinars il y a seulement quelques jours. Au deuxième jour de l'Aïd, l'animation dans les rues de la ville était calme, à part les visites familiales, l'odeur du barbecue et les quelques commerces qui ont ouvert : les boucheries pour le découpage des carcasses et quelques cafés. Mais, dès le lendemain de la fête, la vie a repris son cours normal à Constantine. Les premiers signes annonciateurs de cette reprise sont bien évidemment les nombreux embouteillages qui se sont formés dans le centre ville. Le transport en commun, public ou privé, assure les dessertes entre la ville et les banlieues, les rues grouillent de monde, les écoliers après un week-end joyeux ont rejoint les classes et toutes les administrations fonctionnent à temps plein. Dans les boulevards marchands, seules les rôtisseries restent fermées. «Il faut compter au moins dix jours pour les voir rouvrir leurs portes», nous dit-on. Quant aux marchés des fruits et légumes, ils sont plus calmes que d'habitude. Pourtant, les étalages sont bien garnis et rien ou presque ne manque. Au marché Bettou (ex-Ferrando) par exemple, aucune flambée des prix n'est à signaler, les prix des fruits et légumes restent les mêmes que ceux de la veille de l'Aïd. La seule surprise vient des prix de la volaille qui enregistrent une étonnante baisse. Le rabais est considérable, le prix du kilogramme du poulet est proposé à 190 dinars, alors qu'il variait entre 300 et 350 dinars il y a seulement quelques jours. Bonne nouvelle donc pour les familles, même si une hausse des prix n'est pas à écarter dans les prochains jours. Autre fait marquant, il faut souligner que contrairement aux années précédentes, il n'y pas eu une vraie crise de pain avant et pendant l'Aïd. Les boulangeries ont bien sûr baissé rideau, mais les vendeurs ambulants ont veillé à entretenir sans arrêt la vente du pain, surtout dans le boulevard Belouizdad et dans la rue Nationale. Hier, les boulangers ont donc repris le travail, et comme d'habitude le pain sous toutes ses formes était disponible. Enfin, signalons que les éléments de la protection civile et de la sûreté urbaine ont assuré la sécurité des citoyens tout au long de cette fête, et à ce propos, selon le bilan de la protection civile, le CHU Ben Badis a accueilli 80 personnes blessées, dans leur majorité des plaies aux mains, suite à la manipulation d'outils tranchants.