Photo: Horizons. Les autorités égyptiennes ont décidé de renvoyer leurs travailleurs en Algérie et ce après avoir quitté le pays de leur propre gré, prétextant pour certains le climat qui a entouré la rencontre de football, le 18 novembre entre l'Algérie et l'Egypte et pour d'autres les fêtes de l'Aid. C'est ce qu'avait confirmé le chargé d'affaires à l'ambassade d'Egypte à Alger, M Hicham Abdelouahed Al Faim qui a le rang de ministre plénipotentionnaire. Ce dernier a reconnu dans une déclaration à l'agence de presse Middle East National Agency que « des centaines de travailleurs et cadres égyptiens ont déjà repris le travail » sur les différents chantiers en Algérie. Il a expliqué que les autorités des deux pays, de concert avec les responsables des entreprises égyptiennes activant en Algérie sont « en train de coordonner leurs actions en vue du retour définitif des travailleurs égyptiens en Algérie ». On estime à 47 entreprises égyptiennes activant en Algérie alors que le nombre de la main d'œuvre provenant de ce pays est évalué à 6 000 environ. Ces derniers activent dans les secteurs de télécommunications, les travaux publics et bâtiment, le dessalement de l'eau de mer, le ciment… Des responsables algériens avaient déclaré récemment que l'Algérie pouvait compter sur ses propres compétences et que le départ des Egyptiens pouvait être facilement remplacé par la main d'œuvre locale . Ce qu'a clairement fait entendre le patron de la cimenterie de M'Sila, le groupe français Lafarge qui avait bénéficié de la cession de l'une des unités d'Orascom. Il faut dire que les milieux économiques égyptiens qui avaient des intérêts conséquents en Algérie ne pouvaient envisager une option de rupture d'autant plus le chomage est endémique dans ce pays qui vit de tourisme et des revenus l'émigration de sa main d'œuvre dans les divers pays du Golfe. Ces derniers, on le sait, sont en proie à une crise économique et financière qui devra mettre un frein à plusieurs projets notamment dans l'immobilier. Il reste que, au-delà des éventuelles frictions que l'on redoute , la main d'œuvre algérienne qui bénéficie , elle aussi , de postes d'emplois dans les divers projets en Algérie parrainés par les investisseurs égyptiens a exprimé ses craintes suite à des retards dans le versement de leurs salaires notamment par le groupe Orascom –ciment . Des centaines de travailleurs, selon des informations rapportées par les médias ont exprimé, ces jours –ci, leur mécontentement aussi bien au niveau du siège ou des unités de production de la compagnie égyptienne. Loin de ces tumultes, entre Alger et le Caire, il semble que l'on ait décidé que les événements de novembre ne sauraient dépasser le cadre d'une crise passagère, ce qui dénote cette volonté de ne pas altérer le climat des affaires et la coopération économique bilatérale. Les deux pays viennent de renforcer leur partenariat en signant , au Caire, la naissance d'une nouvelle joint venture dans le domaine de l'exploration et l'exploitation du pétrole en Egypte et dans d'autres régions, deux pays liés par des accords de coopération gazière. Les étudiants algériens au Caire ont été nombreux, devant la pression qui s'exerce sur eux, à exprimer le désir de quitter ce pays, alors que les agences de voyages pour leur part ont décidé d'annuler de leurs circuits le pays des Pharaons, faute de demande.