Un an après le lancement de l'offensive israélienne, des milliers de maisons, des centaines d'écoles et de nombreux hôpitaux sont toujours en ruines dans la bande de Ghaza et plus de 80% de la population de la bande de Ghaza dépend de l'aide humanitaire pour survivre. C'est le triste bilan fait par 16 ONG qui viennent d'appeler au lever de blocus. Le blocus israélien sur Ghaza est apparemment un génocide qui ne dit pas son nom, privant le peuple palestinien de ressources pour vivre et d'infrastructures pour préserver le niveau de vie des populations Des organismes de solidarité avec le peuple palestinien notent qu'environ «55% des enfants de Gaza souffraient de malnutrition et manquaient de fer». Des sources sanitaires relèvent aussi que «plus de 70% des 1,5 million d'habitants de Ghaza souffrent d'anémie dont 44% de femmes enceintes». Celle-ci concerne plus de 10% des enfants âgés de moins de 18 ans. On impute cette situation à «l'impossibilité pour beaucoup de ménages palestiniens d'acheter la nourriture de base». De plus une enquête axée sur la malnutrition révèle qu'environ «10,4% des ménages souffrent de malnutrition chronique mettant ainsi en lumière l'existence de difficultés de croissance en poids et en taille ». Un constat qui sera confirmé par L'UNICEF. Pour cette institution internationale, cela constitue un véritable problème de santé publique puisque « le nombre d'enfants de moins de cinq ans qui souffrent de malnutrition aiguë a doublé en 2008 atteignant 2,4%». L'OMS de son côté impute, ces retards de croissance au «manque de protéines, de vitamines et de fer». Comment aussi maintenir un semblant de vie économique quand le blocus conduit à de fréquentes coupures d'électricité, de gaz et d'eau, maintenir l'emploi ? Le tissu économique a été lui aussi anéanti. Les organisations internationales relèvent que la plupart des « entreprises et des fermes de Ghaza ont été contraintes de fermer et de renvoyer leurs ouvriers au chomage ». Autre conséquence du blocus : «l'interdiction qui pèse sur les exportations. Celle-ci a frappé les agriculteurs de plein fouet, et leur situation s'est détériorée avec la guerre qui a dévasté « 17% des terres arables, serres et systèmes d'irrigation ». «En outre, 30% des terres arables ont été interdites d'accès et estampillées « zone tampon » par les militaires israéliens Israël prétextait dans sa lutte contre la Hamas son anéantissement, elle n'a réussi qu'à plonger tout un peuple dans le dénuement, le désespoir, avec une cohorte de fléaux sociaux tels le chomage, la malnutrition. Ghaza déjà dépendante de l'économie israélienne par l'emploi, le ravitaillement en énergie s'est retrouvée avec un taux de chomage endémique qui est à lui seul source de misère, d'appauvrissement, plongeant la population dans une extrême précarité.. L'évaluation menée en 2008 et au début de l'année 2009 par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) laisse apparaître une hausse de l'insécurité alimentaire. La situation est tellement déplorable que le SG de l'ONU , M Ban Ki Moon, a dû appeler le gouvernement israélien, en novembre dernier, à «lever ce blocus qui pèse lourdement sur la situation humanitaire de la population civile et compromet la jouissance des droits de l'homme ». Dans un rapport remis à l'Assemblée générale de l'ONU, il appelait Israël à « laisser entrer librement à Ghaza l'aide humanitaire et aider immédiatement et effectivement à résoudre les problèmes critiques de distribution de l'eau, d'assainissement et de pollution de l'environnement qui se posent à Ghaza. »