Les Syndicats des praticiens de la santé publique (SNPSP et SNPSSP) ont appelé, hier à Alger, lors d'un point de presse conjoint, les pouvoirs publics à impliquer le partenaire social dans la prise de décisions concernant le secteur. «Nous assumons nos responsabilités. La tutelle devrait impliquer le partenaire social dans la prise de décisions, notamment, celles relatives au régime indemnitaire», a indiqué le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Lyes Merabet. Le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), Mohamed Youcefi, a déploré, quant à lui, l'attitude de la tutelle à l'égard du partenaire social qu'il a qualifiée de négative. « Depuis ces dernières années, les pouvoir publics s'inquiètent pour les secteurs de l'Education, de l'Enseignement supérieur, de la Justice et de bien d'autres secteurs sans qu'ils ne se préoccupent d'un secteur névralgique comme celui de la Santé», a déclaré le Dr Youcefi. Il a annoncé, à ce titre, que le syndicat qu'il préside a décidé de se joindre au mouvement de grève du SNPSP à partir de demain lundi 4 janvier, estimant que les médecins de la santé publique, spécialistes et généralistes, sont exposés aux mêmes difficultés, travaillent dans les mêmes structures et dépendent de la même tutelle. Les deux représentants des syndicats ont souligné que la réforme hospitalière devrait concerner au même titre aussi bien les ressources humaines que le matériel et les équipements de la santé. Concernant les éventuelles retombées du débrayage sur la santé du citoyen, notamment, en cette période marquée par l'épidémie de la grippe A (H1N1), M. Merabet a indiqué que «la grève sera maintenue tant que les voies au dialogue ne sont pas ouvertes», soulignant que la question du service minimum sera débattue lors du prochain conseil national de la SNPSP, prévu le 14 janvier».