Photo: Fouad S. Depuis sa mise en place, la politique du renouveau agricole et rural a permis au secteur de l'agriculture de faire un saut qualitatif et quantitatif considérable, grâce notamment à l'introduction de nouvelles mesures. La dernière en date est l'installation, il y a trois jours, de l'Union des coopératives de semences dont les responsables seront désignés au cours de la semaine. Annoncée hier par le ministre chargé du secteur, Rachid Benaïssa, lors de la réunion organisé par la commission agricole, de la pêche et de la protection de l'environnement de l'APN, cette structure, qui relève de l'Office algérien interprofessionnel des céréales, s'occupera, une fois opérationnelle, de la gestion des semence des céréales, des légumes secs et des fourrages et de l'organisation, de la programmation, du stockage, du conditionnement et de la distribution des semences des céréales, légumes secs et fourrages. En plus de la garantie du stockage stratégique des semences, l'Union en question encouragera et orientera l'utilisation rationnelle de ces graines de reproduction. Elle jouera, affirme le ministre, « un rôle important dans les années à venir ». La réunion a été aussi une occasion pour les députés d'exposer au ministre les préoccupations des agriculteurs. Unanimes, les intervenants ont indiqué que la vétusté des équipements agricoles, particulièrement les moissonneuses-batteuses, dont l'âge dépasse 25 ans, et les lenteurs administratives constatées auprès des banques sont, entre autres, les problèmes soulevés. En réponse à ces questions, le ministre, qui reconnaît que l'année passée, il a fallu la mobilisation de 900.000 personnes pour la campagne de battage et que certains ont dû travailler jusqu'à quatre heures du matin, a rassuré les agriculteurs que son département prévoit l'achat de quelque 500 moissonneuses-batteuses et 1500 semoirs, une opération qui a nécessité une enveloppe de 9 milliards de dinars. Sur un autre plan, le ministre a estimé que la confiance est un élément important, qui permettra aux professionnels du secteur de travailler davantage, en rappelant que la politique agricole et du renouveau rural vise à renforcer les capacités des agriculteurs et des fournisseurs. A la question de savoir si la politique de renouveau agricole et rural a atteint ses objectifs, le premier responsable du secteur de l'Agriculture a précisé que les résultats diffèrent d'une wilaya à une autre. A ce propos, M. Benaïssa a fait remarquer que dans certaines wilayas, cette politique est appliquée convenablement, alors qu'elle ne l'est pas dans d'autres, d'où la nécessité de la sensibilisation. S'agissant de la campagne labours-semailles, entamée fin septembre, le ministre a affirmé que celle-ci s'est déroulée dans de bonnes conditions, grâce à l'utilisation de nouvelles techniques. Jusqu'à présent, 2,9 millions d'hectares sont semés 2 millions de quintaux de semences traitées utilisés. La quantité des engrais utilisée cette saison est quatre fois plus que celle des années précédentes. La réussite de la campagne labours-semailles, qui prendra fin début février, permettra de revoir à la hausse la production nationale. Par ailleurs, le ministre a fait savoir qu'en matière de financement, 95% des agriculteurs ont déjà remboursé leurs crédits fournisseurs, soit 7 milliards de dinars (3 milliards concernent la filière céréales). En revanche, M. Benaïssa précise que « le taux de remboursement des crédits de campagne, soit 75%, est insuffisant». Le ministre avertit que « ceux qui n'ont pas remboursé leurs crédits ne peuvent en bénéficier d'autres ».
