Photo: Fouad S. Les travaux de la conférence d'Alger de l'Alliance démocratique Nord Mali pour le changement (ADNMC) ont pris fin, hier, par l'adoption d'un certain nombre de recommandations portant sur l'application des Accords d'Alger et la consolidation de la sécurité et du développement dans la Région Kidal, selon M. Hama Ag Sidi Ahmed, porte-parole de l'ADNMC qui a organisé un point de presse restreint à l'issue des travaux. «Les travaux de la rencontre d'Alger ont abouti à des résultats positifs dans la mesure où l'objectif de la conférence a été atteint», a-t-il ajouté, mettant en évidence la concordance de points de vue sur plusieurs questions. C'est ainsi qu'il parle de la première résolution qui porte sur la médiation algérienne « pour accélérer le processus de paix et entamer avec le gouvernement malien des négociations». La confiance doit être rétablie pour faire avancer, dit-il, les discussions entre des deux parties. La deuxième résolution consiste, a-t-il ajouté, dans l'installation d'un comité de crise pour suivre l'évolution de la situation. «Ce comité qui va travailler avec l'Algérie sera élargi à d'autres responsables qui ne sont pas présents à la conférence d'Alger». Les responsables de l'ADNMC se sont entendus en outre, indique-t-il, sur la tenue d'un congrès à Tigharghath durant le mois de mars 2010, pour permettre à chacun, a-t-il ajouté, de s'exprimer et d'apporter sa contribution. «Il y a aussi l'aspect sécuritaire qui est une priorité lorsque l'on sait que des groupes terroristes se sont installés dans cette région avec la complicité de certains. L'Etat malien doit comprendre, poursuit-il, que sans l'intervention des Touaregs et d'unités spéciales, la situation sécuritaire ne pourrait que se dégrader davantage. «Or, le gouvernement de Bamako laisse la situation se dégrader en laissant les portes ouvertes aux groupes terroristes et en faisant en sorte que l'Accord d'Alger reste en panne», explique-t-il la situation sécuritaire qui prévaut dans cette région du Mali. M. Hama Ag souhaite que les autorités maliennes qui ont signé l'Accord d'Alger maintiennent leurs engagements. «Nous allons prendre des contacts avec tous les partenaires du Mali, l'Algérie, l'Union européenne et la France, en l'occurrence pour intervenir et éviter le pourrissement de la situation et l'explosion de toute la région du Sahel», dit-il. Concernant l'absence d'Ibrahim Ag Bahanga qui se trouve actuellement en Libye, il persiste et signe pour dire qu'il n'y a aucune pression sur lui et de qui que se soit. «Je le représente à la conférence. Et il sera là à Alger dans deux jours», a-t-il indiqué, tout en précisant que la Libye est un partenaire de la paix et s'est associé au développement de la Région Kidal. «Tout partenaire qui peut contribuer au développement pour favoriser le retour de la paix est le bienvenu», a-t-il conclu sur la question. La conférence d'Alger est ainsi couronnée par un succès dans le sens de l'unité des rangs des Touaregs maliens pour faire avancer la paix et le développement dans cette région du Sahel.