Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Docteur Jean Bosco Ndihokubwayo, chargé du programme des technologies sanitaires au bureau de l'OMS en Afrique : «Il faut une législation pour contrer le trafic d'organes»
Quels sont les défis que l'Afrique doit relever concernant la greffe d'organes ? A mon avis, le défi le plus important qu'il faut relever est la formation, la sensibilisation des populations pour qu'elles comprennent ce qu'est le don d'organe qui sauve la vie. En outre, les pays africains doivent mettre en place un cadre légal et une législation en matière de dons et de transplantation d'organes. Car ce sont ces outils juridiques qui vont protéger contre le tourisme de transplantation soit le trafic et le commerce d'organes. Qu'en est-il de la transplantation d'organes en Afrique ? L'Afrique du Sud est le seul pays qui est à l'avant-garde de la transplantation du cœur, des poumons, des reins et de la cornée sur des donneurs décédés. L'Algérie vient en seconde position notamment pour ce qui est de la transplantation rénale avec une moyenne de 100 reins par an, de la moelle osseuse et de la cornée. Le Kenya vient en troisième position avec notamment la greffe du rein. Qu'est-ce qui freine cette branche de la médecine qui sauve des vies en Afrique ? Beaucoup de chose. C'est un problème de choix et de priorité. Le sida est l'un des gros soucis du continent noir, ajouter à cela, la malaria, la tuberculose et la mortalité maternelle et infantile. Dans tout ce système de santé il faut trouver un équilibre. Si on commence à transplanter, est-ce qu'on ne va pas déséquilibrer le système de financement de la santé ? Mais, entre temps, notre action doit s'appuyer sur l'éducation, la mise en place de programmes de prévention pour éviter les maladies tels le diabète et l'hypertension artérielle qui provoquent des complications rénales et donc la transplantation. Qu'attendez-vous de ce colloque? Une collaboration opérante entre les pays, notamment ceux qui ont capitalisé ne grande expérience pour partager les connaissances. Ce colloque est une aubaine car l'Algérie est en avance dans ce domaine par rapport aux pays africains et maghrébins.