Photo : Makine F. Les sociétés de distribution de l'électricité et du gaz vont devoir s'engager à apporter des améliorations en matière commerciale, technique et sécuritaire. Ce sont les éléments de leurs engagements contenus dans un plan qui s'étalera sur cinq années, comme le prévoit la nouvelle loi sur l'électricité et du gaz approuvée aussi bien par la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG) que par le ministère de l'Energie et des Mines et ce à compter de janvier 2010. Depuis l'adoption de la loi de février 2002, et l'instauration du régime des concessions, on compte aujourd'hui 58 concessions de distribution détenues par des filiales de Sonelgaz, au Centre, à l'Est et à l'Ouest du pays. Deux de ces filiales, la Société de distribution du Centre (SDC) et celle d'Alger, la SDA viennent de signer, ce dimanche, les premiers plans quinquennaux dits d'amélioration de la performance. Ils seront l'objet de «suivi périodique et d'évaluation triennale» pour s'assurer de leur concrétisation. Pour le DG de l'énergie au ministère de l'Energie et des Mines, M. Mekki, ces plans s'articulent autour de l'aspect commercial qui implique une amélioration de la qualité de service à la clientèle, une réduction des délais de raccordement au réseau, gaz ou électricité, le traitement dans les délais des réclamations… Pour ce qui est du volet technique, l'amélioration vise par exemple la réduction des coupures d'électricité ainsi que la chute de tension fréquentes «dans certaines zones d'habitation», alors que l'aspect sécurité réside lui dans la maîtrise des accidents pour «ceux mettant en cause les agents de l'entreprise ou causés au tiers». Ce dernier semble le ventre mou du secteur, selon le ministre de l'Energie qui estime que «le niveau de gravité actuel n'est pas du tout acceptable». Les filiales de Sonelgaz misent, pour ce faire, sur des actions de «contrôle du matériel pour s'assurer de sa qualité, de sa conformité, le respect des normes d'accès aux réseaux…». N'empêche, et c'est là le plus important, «cette mise à niveau aura un coût», reconnaît M. Boussourdi, PDG de la filiale SDA de distribution de Sonelgaz, soit une enveloppe de 35 milliards DA qui sera couverte par des subventions de l'Etat, au titre des financement des infrastructures, par la facturation des raccordements aux clients et par les fonds propres de l'entreprise. Ces précisions ont été introduites par le PDG pour lever les appréhensions du client sur une possible augmentation des tarifs qui a toujours été brandie par Sonelgaz et bloquée par le gouvernement actuellement. Le ministre de l'Energie, pour couper court au débat, a lui-même rappelé que la «méthodologie d'ajustement de la tarification est régie par des textes», dont un décret fixe les critères, en relation avec les charges de l'entreprise. Le dernier mot, après l'aval de l'autorité de régulation, revient bien au gouvernement, ajoute-t-il. On rappelle aussi que la loi de finances pour 2008 a prévu la prise en charge de 50% de la facture pour les régions du Sud, elle est assurée par le concours du Fonds spécial Sud, avec un plafond de 8.000 KW/ an. Les régions d'El Bayadh, Naâma, Djelfa, «relèvent d'un régime antérieur, la loi de 2001». Il faut noter que si les textes d'application qui régissent le régime de la concession existent, reste, l'essentiel, le décret sur les règles économiques (des clients) pour le raccordement au réseau qui «est toujours en préparation», selon Mme Ramla, directrice à la CREG. w Contentieux algéro-espagnol sur le prix du gaz : La sentence attendue pour janvier ou février Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a déclaré hier que le verdict concernant le règlement arbitral sur le prix du gaz, objet de litige avec l'Espagne, sera connu janvier ou février prochain. Quant au projet Medgaz, le deuxième gazoduc devant relier directement l'Algérie à l'Espagne, le ministre a dit qu'il serait probablement réceptionné en juin prochain et «sera aussitôt mis en production». w M. Benzeghiba, DG de l'APRUE : «Un laboratoire de contrôle de la qualité des appareils en cours de finalisation» Le directeur général de l'Agence nationale de promotion de l'utilisation rationnelle de l'énergie, (APRUE) a déclaré hier que pour éviter les accidents dus à la mauvaise qualité des appareils électroménagers, un projet de laboratoire de contrôle est en cours de finalisation avec les services du ministère du Commerce. Le responsable de l'APRUE a, par ailleurs, rappelé que le travail de son agence porte actuellement sur «l'efficacité énérgétiqiue» des appareils. Le travail consiste en un étiquetage des appareils pour «déterminer leur classe énergétique» et orienter ainsi le consommateur….