Secteur entièrement à part, le tourisme a cette particularité d'être une activité qui ne s'accommode pas de pis-aller, ni de demi-mesures susceptibles d'être un point de départ pour un tourisme naissant ou pour un tourisme qui souffre d'un manque à être. L'industrie touristique est ou n'est pas. Cette sentence qui pointe toute la rigueur avec laquelle nous devons penser le devenir de notre tourisme, renvoie à des paramètres nombreux et variés sans lesquels rien ne peut se faire, d'autant plus que ces paramètres sont eux-mêmes des manifestations matérielles d'un développement en procès. Il est question avant tout d'hôtellerie, avec sa panoplie de services, ses capacités d'accueil, la diversité de ses offres et de ses niveaux d'accessibilité en vue de cibler des profils de touristes différents et de susciter l'intérêt et l'intéressement du plus grand nombre de tours opérateurs dans le monde. Le minimum que doive offrir l'Algérie dans ce domaine doit être à la dimension du pays et de la richesse du potentiel touristique que ses différentes régions recèlent. Cela est une affaire de politique touristique nationale qui doit guider et orienter les investissements publics et privés dans le sens de cette stratégie. Il est question aussi de formation des compétences qui auront à prendre en main le destin du tourisme algérien, à vendre, à travers le monde, la destination Algérie, à concevoir et structurer la thématique touristique régionale en fonction des spécificités locales et à penser une industrie du tourisme qui soit réaliste et efficace, qui accepte le dépaysement du touriste comme valeur ajoutée et le confort, le luxe, la salubrité et la disponibilité irréprochable de tous les services nécessaires comme une norme sine qua non. S'agissant de la qualité de l'accueil des personnels comme des populations, il est fonction du niveau d'implication de l'économie locale dans la vie touristique. Pour peu que le tourisme structure une partie de la vie sociale et économique, la mobilisation collective sera effective dès lors que les populations seront convaincues que leur prospérité, la qualité et le niveau de leur vie seront affectés positivement par cette activité. Cela est d'autant plus possible à réaliser que le tourisme est connu pour requérir une mobilisation multisectorielle, allant de la sécurité jusqu'au sourire commercial, en passant par la souplesse dans les horaires d'ouverture des commerces et la dynamisation des activités artisanales locales qui doivent se vouer au tourisme pour lui donner une valeur ajoutée tout en se donnant une raison d'exister. Bien entendu, le tourisme avant la lettre, a des vitrines inaugurale qui le promeuvent ou le sapent. Il s'agit de la qualité des services aéroportuaires, de la ponctualité des transports, de la qualité des routes, de la facilité et la disponibilité de la communication, et on en oublie… Tout est une question de bon départ et de croissance équilibrée et proportionnelle d'un secteur qui pourrait être l'autre source de richesse pour un pays quasiment inexploré par le tourisme international.