Photo : Slimene S. A. La Transsaharienne devra encourager les échanges économiques entres les pays concernés. C'est ce qu'a déclaré, hier, Mohamed Ayadi, secrétaire général du comité de liaison de la route transsaharienne, sur les ondes de la radio nationale. L'invité de la radio a rappelé que l'idée du projet remonte à 1963. Il a expliqué que l'organisation de l'Union africaine avait estimé que l'intégration politique du continent passe par l'organisation économique des pays africains. Et en sa qualité de chef de file, l'Algérie a entamé ce projet. M. Ayadi a indiqué qu'on parle souvent de la Transsaharienne, alors qu'en réalité, «il s'agit d'un réseau ramifié». A la question de savoir quels sont les objectifs assignés à ce mégaprojet, l'invité de la radio a indiqué qu'il s'agit, d'abord, et avant tout, de désenclaver les populations des régions déshéritées et permettre aux autorités d'intervenir en cas de calamités, en plus de rendre les territoires cléments dans ces contrées désertiques. Au plan international, ajoutera-t-il, la Transsaharienne permettra de créer le commerce et, par ricochet, des postes d'emploi. Sur le plan technique, explique la même voix, les équipes des pays concernés par ce projet partagent leur expérience. Interrogé sur les modalités du financement du projet, M. Ayadi soulignera que chaque pays finance les sections qui traversent son territoire. Il a précisé, néanmoins, que vu les difficultés financières, certains pays, notamment le Mali, le Niger et le Tchad, se sont vu obligés de solliciter des bailleurs de fonds. Sur ce point précis, a-t-il affirmé, le comité travaille de concert avec ces pays et intervient auprès des institutions financières pour aider les pays en difficultés financières pour leur permettre d'achever les travaux. Parlant de l'avancement du projet, M. Ayadi a fait savoir que la partie Alger-Lagos est terminée, en insistant sur l'apport économique que doit avoir la transsaharienne, l'objectif premier étant de développer les régions que traverse cette route. Dans ce cadre, M. Ayadi a dit que la route donne la vie, mais elle reste un élément, d'où la nécessité de faire de ce projet un moteur de développement. Pour ce qui est des mesures prises pour accélérer la cadence des travaux, il a observé que la disponibilité de l'argent dans notre pays a permis l'achèvement de la section Tamanrasset-Niger, alors que celle allant vers le Mali va devoir l'être. A ce propos, il a souligné que «les choses se présentent bien même s'il aurait souhaité que le commerce suive». Par ailleurs, Mohamed Ayadi a estimé impossible d'arrêter une date quant à l'achèvement du projet en question, en notant, toutefois, que le comité qu'il dirige mène un travail de sensibilisation, avec notamment l'organisation de rencontre dans les pays concernés chaque six mois, en vue «d'apporter notre contribution à ce projet intégré».