Constat n Les échanges commerciaux entre les pays de la région du Sahel sont très faibles et sont en deçà des attentes. Cela est dû en partie aux lenteurs enregistrées dans la réalisation de la route transsaharienne. En effet, ce projet, entamé depuis 40 ans, accuse toutefois, un important retard qui s'est reflété par la faiblesse des échanges commerciaux entre les six pays concernés, hormis ceux entre l'Algérie et la Tunisie. En 2006, le volume total des échanges entres les six pays concernés a été évalué à 832 millions de dollars. L'Algérie et la Tunisie totalisent, à elles seules, 83% de ce volume. «Il faut que le niveau des échanges commerciaux rattrapent ceux de la construction de la route, et c'est là toute la problématique et la raison de notre réunion aujourd'hui avec les ministres du Commerce des pays de la région et avec les institutions internationales pour rechercher les moyens d'accélérer ces échanges», a déclaré ce matin le secrétaire général du comité de liaison de la Transsaharienne Mohamed Ayadi, sur les ondes de la chaîne III. La route transsaharienne est à l'honneur aujourd'hui à Niamey au Niger où une rencontre internationale se déroule pour trouver les moyens capables d'accélérer les échanges commerciaux. Interrogé sur l'identification des potentialités, qui a fait l'objet d'une étude, M. Ayadi a indiqué que c'est cette étude qui sera présentée et qui va être l'objet et le centre des débats. En outre, elle va dégager les grandes lignes de ce que seront les actions ou les recommandations pour accélérer les échanges commerciaux dans cette région. Cette étude vise à identifier les grands produits qui sont commercialisés entres ces pays, «c'est l'analyse comparée des coûts et l'inventaire des contraintes, des propositions et des recommandations», a souligné M. Ayadi. «Essentiellement, on souhaite qu'il y ait une instance chargée de redynamiser les échanges commerciaux, et relancer les travaux de réalisation de la route dans les pays qui enregistrent des retards, d'autant qu'on ne peut dissocier le développement des routes et celui du commerce», a-t-il ajouté. Ainsi, M. Ayadi a émis le vœu de créer une instance qui prendra en charge les préoccupations en matière d'échanges commerciaux, c'est-à-dire s'occuper de l'organisation, de la vulgarisation, de la réglementation et réfléchir sur l'adaptation des commerces frontaliers. Par ailleurs, il a affirmé qu'il faut s'occuper du suivi des accords et des protocoles et encourager les initiatives privées. M. Ayadi a conclu qu'il faut une coordination efficace entre les pays pour améliorer la situation. «Par le passé nous n'avons fait que des constats, donc nous devons agir maintenant.» Pour rappel l'Algérie a achevé dernièrement le dernier tronçon de 450 km qui relie Tamanrasset au Niger. Ainsi 1 000 km ont été réalisés pour un montant de plus de 600 millions de dollars, Alors que le Niger, par exemple, n'a réalisé que 650 km, contre 400 km pour le Mali à cause des problèmes de financement.