Photo : Slimene S. A. Le ministre de l'Energie et des Mines s'est montré, hier, peu prolixe concernant l'affaire de Sonatrach. Fortement interpellé par la presse nationale, en marge de la séance de clôture de la session parlementaire d'automne, M. Chakib Kelil s'est contenté de dire qu'il a «tout dit lors de la dernière conférence de presse». Répondant aux journalistes qui ne voulaient pas lâcher prise, le ministre a fini par dire que les hauts cadres de la Sonatrach qui font l'objet d'une poursuite judiciaire et placés sous mandat de dépôt, resteront «innocents jusqu'à preuve du contraire». Il s'agit, faut-il le rappeler, du président directeur général M. Mohamed Meziane et le vice-président chargé de la commercialisation et d'autres responsables inculpés dans une affaire de malversation. «Si vous étiez à leur place, je vous défendrai de la même manière. Nous préservons nos responsables comme tout citoyen algérien qui mérite d'être défendu», a indiqué le premier responsable du secteur ajoutant sur la lancée que «nous continuerons à les défendre jusqu'à confirmation qu'ils sont coupables ». Et d'ajouter que « les gens ont oublié que ces personnes sont des citoyens algériens, des gestionnaires et des plus grands cadres de la Nation et de la Sonatrach. Ils ont défendu les intérêts de l'Etat et les ont gérés avec courage ». Pour appuyer ses dires, il a fait remarquer que « les revenues de l'Etat étaient, l'année passée, au plus haut niveau. », avant d'enchainer : « Ils disent qu'ils ont fait des erreurs, je n'ai à mon niveau aucune preuve ou un dossier pour vous dire pourquoi ils sont poursuivis ». Il va sans affirmer également : « Je n'ai pas tout le dossier sur l'enquête ». Le ministre a ajouté dans la foulée : « Laissez la justice faire son travail. Il ne faut pas qu'il y ait interférence ». Pour justifier sa méconnaissance du scandale, le ministre a indiqué : «Je gère le secteur des énergies et des mines et non pas les entreprises». Selon lui, une cinquantaine d'entreprises dépendent de son secteur. « Je m'occupe de la politique et de son application et du contrôle, c'est tout ce que je peux faire», a-t-il précisé. Déplorant, cependant, certaines informations colportées dans certains quotidiens de la presse nationale, le ministre a indiqué que «dès qu'il y a problème, il y a beaucoup de gens qui font des contributions dans la presse. Il y a même certaines presses qui sont juge et partie». La presse, dit-il, ne doit pas se substituer à la justice.Evoquant, par ailleurs, la conférence mondiale sur le gaz (GNL) qui se tiendra à Oran du 18 au 21 avril prochain, M. Khelil a rassuré que les préparatifs «vont bon train». Selon lui, cette conférence «sera une réussite» et se déroulera dans de «bonnes conditions». «Tout est prêt et tous les pays concernés seront au rendez-vous», a-t-il dit promettant de donner toutes les informations y afférentes le 15 du mois en cours lors d'une réunion qui se déroulera à Oran.