Photo : Slimene SA. Le Parti des travailleurs n'adhère pas à la démarche entreprise par le FLN ayant trait au projet de loi sur la criminalisation du colonialisme français, même s'il n'est pas contre la liberté d'initiative. C'est ce qu'a déclaré Louisa Hanoune, hier, lors de la présentation du rapport politique à l'occasion de la réunion en session ordinaire de la commission nationale des élus. D'emblée, la pasionaria du parti a affirmé n'avoir pas participé à l'élaboration de ce projet. Selon elle, la diplomatie est une affaire du président de la République. «Ce projet pose un problème d'interférence », a-t-elle dit, ajoutant que «c'est à nous de construire notre économie». En soulignant que la loi glorifiant les bienfaits de la colonisation est scélérate et infamante, la même voix notera qu'il ne faudra pas tomber dans le piège et penser aux Algériens qui vivent en France. Sur un autre registre, l'oratrice dit ne pas comprendre que les propositions de son parti notamment celles relatives à la décriminalisation des harragas et le plafonnement des prix de produits de large consommation soient rejetées. Concernant la révision du code communal et de wilaya, elle fera savoir qu'il faut davantage de réformes, précisant au passage que la possibilité qu'ont les communes à s'endetter n'est pas une solution. Raison pour laquelle elle a plaidé pour plus de moyens financiers pour permettre aux élus locaux de travailler loin des tentations. S'agissant du découpage administratif, elle dira être pour la création de wilayas déléguées, à condition, expliquera-t-elle, d'augmenter le nombre de communes. La réunion ordinaire de la commission nationale des élus du parti a permis également à la première dame du PT d'instruire les élus à présenter le bilan de leur activité. Par ailleurs, l'intervenante estime très positive la décision d'ouvrir les entreprises fermées qui permettront, à ses yeux, la création de postes d'emploi. Tout en imputant le phénomène de la corruption «au système du parti unique», elle dira que le compte rendu du mandat doit être obligatoire. Et de demander pourquoi autant d'affaires de corruption en même temps. Mme Hanoune a estimé que la boite de Pandore est ouverte, avant de préciser qu'avant qu'elles ne parviennent entre les mains de la justice, les affaires de corruption doivent d'abord, et avant tout, passer par la Cour des comptes. Dans le même ordre d'idées, elle a qualifié de «grave» l'affaire qui a éclaboussé Sonatrach qui, précisera-t-elle, doit être «traitée dans la sérénité pour éviter tout dérapage».