L'importation de la viande congelée sera encore plus importante cette année, dans la perspective de répondre à la forte demande durant le mois de Ramadhan, en espérant voir les prix fléchir. La tendance haussière constatée ces derniers jours a, en effet, contraint les pouvoirs publics et le ministère du Commerce en premier à autoriser l'importation. Selon Ouali Yahiaoui, directeur de la réglementation au ministère du Commerce, qui s'est exprimé sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, "16 000 tonnes de viandes congelées seront importées uniquement durant le mois de Ramadhan". Mais faudrait-il pour autant s'attendre à une baisse des prix ? Pas si sûr en tout cas, car la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), de l'ordre de 17%, instituée sur les viandes rouges congelées pourrait maintenir les prix à un niveau élevé. Une taxe que les importateurs vont certainement répercuter sur les consommateurs. Pour ce qui est de la viande blanche, il précisera que les marchés seront approvisionnés par la production locale excluant au passage toute importation. Il est à signaler que le prix du poulet à presque doublé, atteigne 400 dinar le kilos. Au niveau des marchés de la capitale que nous avons visités, hier, les commerçants expliquent cette hausse par les pertes subies durant cet été. On parle de pertes estimées à 200 000 poulets pour toute la filière avicole en raison de la canicule et des incendies qui ont sévi à travers le pays. Le topo est identique pour ce qui des prix des fruits et légumes. Le directeur de la réglementation au ministère du Commerce est formel, la "forte demande enregistrée à l'approche du mois de Ramadhan et derrière cette hausse". Pour s'en convaincre, la pomme de terre qui reste l'aliment de base le plus consommé est cédée dans certains marchés d'Alger à 50 dinars le kilo. Ouali Yahiaoui assure, en tout cas, que cette pression sur les produits agricoles frais durera encore tout au long de la première semaine du mois sacré et les prix baisseront graduellement graduellement. Pour rappel, l'Office national des statistiques a fait état, dans son dernier rapport sur l'inflation, que les prix des légumes et des viandes mais aussi des poissons ont augmenté de 20 à 29% au premier semestre 2009. La tendance haussière est constatée également pour le reste des produits alimentaires, à l'exception des huiles et des graisses, a révélé l'ONS. C'est dire que le consommateur aura du mal à faire ses emplettes au moment où les spéculateurs continuent de faire la pluie et le beau temps.