Photo : Fouad S. Le président du MSP Abou Djerra Soltani , invité jeudi au forum de la chaine II, a souligné la nécessité d'aller vers un référendum populaire quant à la question relative à la criminalisation du colonialisme. Il soutient également que l'opinion internationale doit être sensibilisée pour établir une loi internationale de criminalisation du colonialisme. A propos des déclarations du chef de la diplomatie française, M. Soltani estime que la réponse ne peut être donnée que par les politiciens. «Ces propos touchent à la dignité de la génération post-indépendance et celle d'après ne peuvent en aucun cas influer sur les relations bilatérales entre l'Algérie et la France», souligne-t-il avant d'ajouter que «la relation avec la France n'est pas liée à des personnes». Sur un autre registre, et au sujet des grèves enregistrées ces derniers jours, le président du MSP souligne qu'il est primordial de consacrer le principe du dialogue et le préserver dans la mesure où il constitue la clé de tout problème, qu'il soit d'ordre politique ou économique et surtout social. Tout en s'appuyant sur le bilan dressé par les cadres du MSP à travers les 48 wilayas, M. Soltani a fait remarquer que le «peuple se désintéresse de la politique et se préoccupe des problèmes sociaux». Augmenter les salaires est, à ses yeux, «une bonne chose mais elle reste sans effet si elle n'est pas accompagnée par des mesures maîtrisant l'inflation». L'ouverture du dialogue et surtout la transparence est également souhaitée au niveau de l'Alliance présidentielle M. Soltani souligne que son parti n'est pas contre des alliances «conjoncturelle», allusion à l'accord paraphé par le RND et le PT lors du renouvellement des membres du Conseil de la nation. Pour le MSP, toute alliance doit se faire dans la transparence totale et «dans le respect des accords signés entre les trois partenaires (FLN, RND et le MSP). Revenant sur l'abolition de la peine de mort, le président du MSP s'est dit contre cette proposition car dira t-il , «Dieu le permet, pourquoi ne pas l'appliquer». Il faudrait selon lui appliquer cette mesure sur trois catégories : celui qui tue, les vendeurs de drogue et les dilapidateurs des biens publics. Au sujet de la corruption, il dira : «C'est une nouvelle forme de terrorisme», pour combattre le phénomène, il faut «des mesures rigoureuses de contrôle. Nous ne voyons pas l'utilité de l'observatoire national de lutte contre la corruption car il ne s'agit pas d'un phénomène microscopique». Évoquant le scandale de Sonatrach, M. Soltani a souligné que cette entreprise n'a jamais été politisée pour que les politiciens s'impliquent. «À mon sens, il ne faut pas incriminer des personnes tant que rien n'a été prouvé contre eux». A propos du nouveau code communal et de wilaya, M. Soltani souligne l'importance de prendre en considération la situation financière des communes en renforçant leurs ressources et en consacrant des lois spécifiques. Au MSP, il n'y a plus de dissidents. «La porte est fermée sauf à ceux qui veulent y revenir», a-t-il conclu.