Photo: Slimene SA. Le secteur de la sous-traitance reste peu développé et son émergence se fait timidement. La faute n'incombe pas au manque de moyens et de potentialités car ils existent mais à la volonté politique. C'est le constat fait, hier, par les professionnels, à l'image de M. Zaïm Bensassi, président du conseil consultatif à la promotion des PME, Mokhtar Chehboub, premier responsable de la SNVI, M. Benzitouni, représentant de HP Technologie, et M. Bendris, spécialisé de l'industrie automobile. Selon un des intervenants, l'Algérie importe 70% de produits destinés à la sous-traitance. En 2007, le niveau d'importation a été de l'ordre de 7 milliards de dinars contre 3,4 milliards DA destinés à l'achat des pièces produites localement. La facture est plus salée dans le domaine des hydrocarbures pour lequel l'Etat importe annuellement pour un volume de 4 à 5 milliards de dollars, a fait savoir M. Chehboub. Il est temps de mettre le paquet pour booster la production locale en encourageant les sous-traiteurs. Selon le responsable de la SNVI, sur les 544 qui exercent sur le terrain, 200 interviennent dans les services et le reste est consacré à la production. Zaïm Bensassi a, dans son intervention, souligné que dans certains secteurs, notamment pétrolier, «nous constatons une mainmise surtout de la part des Américains alors qu'il y a des entreprises algériennes de sous-traitance qui peuvent répondre à la demande». M. Benzitouni a souligné dans le même sillage que le «donneur d'ordres donne la priorité aux internationaux», pourtant, a-t-il enchaîné, le code du marché prévoit de donner le privilège à une entreprise nationale si l'offre des internationaux est supérieure de 15 % ou si celle-ci n'est pas loin de la proposition faite par les opérateurs nationaux. Il déplore toutefois le fait que cette directive émanant du Premier ministre est restée au stade de la théorie. M. Benzitouni a indiqué au passage que parmi toutes les entreprises étatiques, seulement Algérie Poste l'a sollicité pour lequel 6 millions de cartes magnétiques ont été réalisées. C'est une des raisons pour laquelle les intervenants ont interpellé les pouvoirs publics pour qu'ils donnent plus d'opportunité aux nationaux en encourageant la création des PME dans le domaine et en contribuant à la mise à niveau de celles qui existent déjà. Un élément qui a été occulté dans le document final de la stratégie industrielle, a fait remarquer M. Bensassi qui a souligné «que pour substituer à l'importation des produits destinés à la sous-traitance, nous devrions développer de véritables projets de sociétés et créer plus de PME». Wassila Ould Hamouda.